Merci encore à Babelio et au livre de poche pour cet envoi. Ce polar de Lauren Kelly (alias Joyce Carol Oates) ne m'a pas transportée en tant qu'enquête mais j'en ai trouvé l'ambiance très angoissante et accrochante.
Lilac a disparu. Petite fille noire dans une école blanche, on sent encore le poids des préjugés racistes dans cette Amérique des années 80. Merilee était dans sa classe. Jamais elles n'ont été amies et pourtant le traumatisme de Merilee reste vivace.
Dans un récit à deux temps, cohabitent la Merilee trentenaire et la Merilee petite fille. La plus âgée tient compagnie à son père, sur son lit d'hôpital. Son père si fort, maire de la ville, grand voyageur, est mourant. La plus jeune vit avec une mère étrange, hyperactive, accro aux médocs, et un père qu'elle attend tardivement pour lui montrer ses devoirs. C'est une petite fille gentille, qui veut être aimée de tous. Avec la mort de son père et la compassion de l'oncle Jedah, Merilee s'embarque sur des sentiers troubles. Pédophilie et alcool au rendez-vous.
Un polar qui ne m'a retenue qu'à la moitié du livre, la première partie m'ayant pesé par sa lenteur. Bref, à retenir plus pour l'aspect malsain que pour l'intrigue... car la fin ne laisse aucune surprise.