samedi 30 avril 2011

La mort au Moyen-Age


Voilà certainement la dernière expo intéressante que j'ai pu voir. Bon, il faudrait vous déplacer jusqu'en Belgique (Bruxelles, Musée du Cinquantenaire) pour l'admirer mais elle vaut vraiment le coup !
C'est le genre d'expo comme on en souhaite plus souvent. On en ressort en ayant appris beaucoup, en ayant vu de belles choses et en ayant balayé quelques préjugés. Après tout, n'est-ce pas le rôle primordial à redonner aux expositions ? Après une brève introduction sur les coutumes et les religions qui font de la mort un objet de réflexion universel, on entre dans le vif du sujet. De quoi mourrait-on ? Les causes sont examinées avec force illustrations, explications et objets de la vie quotidienne. La place de la religion est aussi évoquée. Puis concrétement, du lit mortuaire à la tombe, que se passe-t-il ? Que sait-on sur les sépultures, sur la conservation du souvenir de ces hommes ? Et enfin, on rentre dans la problématique de la résurrection...

Très beau panorama d'un sujet un peu morbide mais passionnant ! Un peu la suite de cette étonnante expo.

vendredi 29 avril 2011

En un monde parfait

A nouveau, me voilà impressionnée par le talent et l'atmosphère incomparables des romans de Laura Kasischke. Si ce roman commence comme l'histoire d'une pauvre belle mère impuissante devant le rejet de ses beaux enfants et les inquiétudes de celle-ci, il dévie ensuite sur la cohésion d'un groupe en période de crise.

Jiselle vient d'épouser le magnifique Mark, superbe homme que toutes les hôtesses de l'air lui envient. Elle ne comprend toujours pas comment un tel miracle a pu arriver. Introspection et rêveries d'amoureuse font passer Jiselle pour une fille qui aime se créer des soucis. 
Mais les événements montrent ensuite une femme qui sait aller à l'essentiel. En compagnie des enfants de Mark, elle sait mener sa barque. Avec Sam, c'est facile, il l'a adopté rapidement et les contes d'Andersen les rassemblent sur le canapé. Avec Camilla, c'est l'indifférence polie. Mais avec Sara, c'est la lutte ouverte.
Hélas, tous ces stéréotypes de la famille recomposée américaine moyenne vont voler en éclat avec l'épidémie qui se déclare. La grippe de Phoenix, initialement imaginée comme un petit virus, ne cesse de faire des victimes. Et l'Amérique est bientôt mise en quarantaine. Images de panique, de mort, de violence, parsèment assez peu le livre car c'est plutôt la petite communauté qui nous intéresse. Pourtant, ces petites touches laissent des images très présentes dans nos esprits.

Bref, encore une fois, l'angoisse et l'incertitude ont été tout à fait distillées. Un roman captivant !

jeudi 28 avril 2011

31 rue des vendanges


Dans un petit théatre qui ne paie pas de mine, tout au bout du XVe, avec une trentaine de places assises dans un sous sol parisien, j'ai profité d'une petite pièce sympathique, recommandée par un ami. 
L'histoire en est simple et amusante : en une journée, Mme Dumont va voir sa vie et celle de sa fille bouleversée. Tout commence par le matin de la première journée de travail de Julie. Pour sa mère, hippie non repentie, Julie trahit ses convictions en allant travailler pour le grand Capitalisme : la banque. 
C'est là que la jeune fille va faire une rencontre qui va changer sa vie.
Quand à Mme Dumont, entre des concierges curieux, envahissants et pas courageux, la vieille du 4e et son chat et sa propre fille, elle passe une journée folle.
Bien sûr, l'humour est au rendez-vous pour une jolie pièce au rythme entrainant.
Pourquoi pas l'occasion d'une sortie prochaine pour toi, lecteur ? 

mercredi 27 avril 2011

Charly 9

Teulé m'avait pourtant bien agacée la dernière fois. Et pourtant, je me suis laissée tentée quand ma collègue me l'a prêté. J'ai pensé à Dumas, j'ai pensé à Clouet. Bref, j'ai craqué pour une époque que j'apprécie.
Tout commence par la Saint-Barthélémy. Comme si cette mise à mort avait déclenché une folie chez Charles IX. La scène en est risible. On propose de tuer un homme, en clôturant le débat, le roi a accepté d'en tuer des milliers. Et cette image du sang, des cadavres, de la mort puante va hanter toute la lecture.
Car peu nous importe ce qu'il advint de Charles après l'assassinat collectif, c'est pour toujours le roi de la Saint-Barthélémy. Enfin... autant que sa mère, la vipérine Catherine. Que l'on voit manigancer, un peu. Mais le centre du roman, c'est Charles. Ses relations sans amour avec sa femme, ses chasses même dans le Louvre, son goût pour le cor, sa paranoïa vis à vis de son frère et de sa mère, son égoïsme, son imbécillité, parfois... souvent.
Et toute cette crasse, cette violence, portée par la plume de Teulé. Vous la connaissez. Gouailleuse, verte, écoeurante. Personnellement, si je l'appréciais les premières fois, je suis maintenant lassée et dégoûtée. Ce livre m'a semblé être le ramassis de toutes les caricatures, les on-dit, les images d'épinal sur le règne de Charles IX. Le Satiricon aurait presque plus de retenue que ce roman. Bref, nauséeuse.


lundi 25 avril 2011

Blanche et le vampire de Paris


Un homme saigné à blanc, avec une trace de crocs sur la jugulaire et une sangsue dans le nombril. Voilà notre première victime ! Le Figaro ne tarde pas à en faire des gorges chaudes et à se gausser de l'incompétente police parisienne. Affront que Gaston prend presque personnellement. Quant à Blanche ? La mignonne a d'autres préoccupations que de courir après les criminels. Il faut dire qu'elle est désormais la respectable épouse d'un jeune ingénieur sans le sou.
Pourtant, un peu malgré elle, la voilà mêlée à une ténébreuse affaire.
Une étrange blanchisseuse au teint de porcelaine et aux cheveux sombres croise régulièrement son chemin. Ne sachant pas lire, elle demande à Blanche de décrypter ses billets. La curiosité de Blanche l'amène à s'intéresser de plus près à cette jolie Camille. Mêlée bizarrement à ces crimes...
Ici, c'est Bizet que l'on rencontre ainsi qu'en arrière plan Mérimée pour les inspirations. 
Ici, pas de trésor mais une sombre histoire, ancienne, parisienne, dans les milieux du théâtre et de l'opéra. Pour les curieux, sachez que Sarah Bernhardt sera encore là :) 
Enquêtes parallèles entre Léo, Gaston et Blanche... Dommage qu'ils n'agissent pas plus de conserve car leurs échanges me manquent. Bref, une suite sympathique à cette série de Jubert. 
Vivement la prochaine !


samedi 23 avril 2011

En avant, route !

C'est le premier roman d'Alix de Saint-André que je lisais. Même si ma copine Armelle me l'avait conseillée depuis son histoire de papa au Panthéon, j'ai fait ma tête de mule. Et pourtant, cette lecture m'a montré combien je pouvais accrocher au style de cet auteur. J'aime son ton, souvent humoristique, qui passe du spi au trivial. J'ai aimé ces rencontres, ces échanges, ces ires de pèlerins, ces partages, ces égoïsmes. Car dans ce roman, notre narratrice fait la route. La route de Saint Jacques, celle qui mène à Compostelle puis, ultimement, au cap Finisterre.
Cette route, je l'ai commencée avec l'Amoureux, qui lui même l'avait commencée un an plus tôt. Petit bout par petit bout, nous espérons poursuivre ce chemin. 
Ici, la narratrice conte trois chemins de Compostelle. Le premier dans la hâte, des mauvaises nouvelles, de la colère et de la tristesse, le second pour rattraper le premier, le troisième pour écrire, enfin, dans le calme (relatif) et la spiritualité. Ce troisième chemin, loin des efforts, du stress d'y arriver ou pas, des rencontres à répétition, est celui du désir de solitude, le chemin d'une traite. Le chemin aussi de Pompom l'âne, attachant.
C'est l'histoire d'une femme, de ses proches, de ses addictions (à la cigarette), de sa foi et de ses doutes. C'est plein d'humanité, de tendresse envers la vie et les vivants mais aussi d'agacement envers ceux-ci. Bref, c'est une belle leçon de marche, de méditation, d'accomplissement personnel. Rafraîchissant !

vendredi 22 avril 2011

Le vicomte pourfendu

Merci à Kayleigh pour cet envoi. Il me tardait de lire ce tome de la trilogie informelle que sont le baron perché, le chevalier inexistant et ce titre de Calvino


Médard de Terralba est un homme comme tous les autres. Il part combattre les turcs. Mais il est un peu niais devant les choses de la guerre et se place juste devant la bouche du canon. Laissé pour mort, son corps déchiqueté devient un puzzle fascinant pour les médecins qui renvoient chez lui un être dont manque une moitié.

Le vicomte se révèle alors un être plein de méchanceté. Il tranche tout ce qu'il voit de sorte qu'on ne croise que des moitiés dans son sillage. Il attente à la vie de tous ses proches, il exerce l'injustice sans pitié. Mais il aime la jolie bergère Paméla. Qui se retrouve bien embêtée de cette situation.
Quand soudain, le vicomte semble tout entier dévolu au bien. Miracle ?

Narré par le jeune neveu du vicomte, ce récit pointe deux extrèmes : le mal absolu et le bien complet. L'un comme l'autre sont calamiteux. Et les habitants de Terralba en font les frais. 

Un conte qui m'a moins plu que le baron perché. Ici, j'ai trouvé le propos un peu trop rapide.

jeudi 21 avril 2011

Blanche et l'oeil du grand khan

Je poursuis ma lecture de la série Blanche de Jubert avec beaucoup de plaisir.
Si je trouve que Blanche s'efface un peu plus depuis qu'elle est amoureuse et que Gaston prend le devant de la scène, j'ai apprécié cette plongée dans le Paris de 1871. 
Une femme poursuit quelqu'un. Elle en meurt. Mais un trésor mythique est retrouvé dans ses mains. Une partie du trésor de Chilpérique dérobé des années plus tôt au cabinet des médailles. Il existe aussi un étrange nautile de fer qui se promène dans le canal Saint-Martin. Et une énigme à base d'hydre et de comtes du crime. La figure maîtresse de ce tome est Mesmser, l'hypnotiseur. 
Blanche fait toujours cavalier seul mais avec encore plus de distance qu'auparavant. Peu d'échanges avec Gaston. Et puis Léo, le compère de Gaston est en mission secrète à Londres. C'est peu dire qu'il nous manque. Bref, un tome que j'ai trouvé moins plaisant que le précédent même si les décapités forment de charmantes victimes. L'inspiration est une fois encore celle des grands écrivains du XIXe : l'ombre de Hugo est bien présente.
Bref, un tome où Blanche est étrangère à elle-même, où son histoire d'amour prend forme, où Gaston est très suspect. Des rebondissements, de l'action, des mystères ! Bienvenue dans cette aventure ! Quant à Emilienne, c'est le drame. Elle va être déportée comme communarde.

mercredi 20 avril 2011

Les expo de la Pinacothèque

On ne voyait qu'elles sur les bus parisiens ces derniers temps. Belle campagne de pub pour deux expos très très décevantes.
Vaut-il mieux commencer par la pire ? Ou par la moins pire ?
Le moins pire, ce sont les Romanov. Déformation de fan, ça me fait penser à la jolie chanson "Loin du froid de décembre" dans Anastasia. Bon, revenons-en à l'expo.
Le principe est celui de l'étude chronologique des goûts et choix des collectionneurs. Pour chaque figure marquante (Pierre, Catherine, Nicolas...), pour chaque période, un petit assortiment de tableaux. Un peu d'Italie, d'Allemagne, d'Espagne, de France... nos collectionneurs impériaux se font plaisir un peu partout pour remplir les pièces innombrables de l'Ermitage. Alors, certes, pour qui veut voir de beaux tableaux, c'est sympa. Pour qui s'intéresse à l'histoire du goût et des collections, c'est raté car trop lacunaire. Bref, c'est encore une expo qui fait joli mais qui n'apprend pas grand chose.
Alors pour Esterhazy, je préfère vous prévenir, c'est pire. Sélections de quelques tableaux dans les différentes écoles européennes, le principe de l'expo est le même que pour nos tsars russes : des bouts de peintures accumulés. Là encore, pas d'info, cartels minimalistes, juxtaposition d'oeuvres. Sous prétexte de ne pas charger la contemplation, on fait des expo sans fond. Alors oui, un Raphaël, un Cranach, c'est toujours agréable à regarder. Mais ça ne suffit pas. Dommage. 

dimanche 17 avril 2011

La dernière bataille

Autant l'avouer, j'avais de grosses attentes pour ce dernier roman de la saga de Lewis. Il faut dire que les deux derniers m'avaient charmée. Mais là, grosse déception et agacement.

Un âne et un singe. L'un intelligent et retors. L'autre naïf et sensible. Ils sont amis. Ou du moins, l'âne se met au service de celui qu'il estime si bon qu'il accepte d'être l'ami d'une bête de somme. Et le singe a une idée diabolique : faire passer l'âne pour un lion et dire qu'Aslan est de retour. De là, il installe une tyrannie du lion mythique de Narnia. Or, le dernier roi de Narnia, Tirian compte bien découvrir Aslan puisque son retour se répand comme une traînée de poudre. Avec sa licorne, il se dirige vers le lieu où le lion se montre. Et tombe sur des Calormènes embusqués. 
C'est désormais le dernier combat qui commence. Histoire de divinités : Tash et Aslan selon les peuples. Histoire de traîtrise, de soif de pouvoir, de mensonge... Jill et Eustache tombent dans un sacré guêpier. 
La fin de Narnia est un crève coeur mais la vraie fin est aussi exaspérante : cette façon de donner l'absolution aux uns et le mépris aux autres, ce manichéisme, encore présent, ce côté naïf...
Bref, ce tome m'a donné pas mal de boutons pendant les derniers chapitres. 
Au final, je sors de cette heptalogie déçue. J'ai apprécié le monde imaginaire et ses différents visages mais peu ses héros et ses habitants. Dommage. 

samedi 16 avril 2011

Le fauteuil d'argent

Ici, Lewis nous entraîne dans une histoire de prince héritier disparu (le fils de Caspian), de sorcière sublime mais démoniaque, de monde à plusieurs étages...
J'avoue que j'ai été plutôt séduite par cette histoire (c'est ma deuxième préférée) de quête d'un prince enlevé. Mais le début était plutôt complètement hallucinant.
Eustache (puisque c'est lui désormais qui peut accéder à Narnia) et sa compagne de classe, Jill, sont téléportés à Narnia. Ils arrivent sur une montagne immense où Jill rencontre Aslan. Le lion lui confie une mission et des signes à retenir. Signes dont elle ne comprend pas immédiatement la portée.
Retrouvant Eustache, elle part à l'aventure guidée par Touille Marais déprimant mais amusant Puddlegum. Ensemble, ils vont vers le nord, croisent une belle dame, des géants et d'autres créatures étranges. Mais surtout, et comme toujours à Narnia, une envie très forte les pousse, le mal leur voile la vue avant qu'ils ne se décident pour le bon chemin. Cette façon très manichéenne de toujours présenter les choix m'agace un peu à la longue !
Bref, nos trois amis évoluent dans une partie nouvelle de Narnia, fascinante elle aussi pour sa richesse et celle de ses habitants.
Jolie quête.

jeudi 14 avril 2011

Bilan du swap

Tout le monde a reçu son colis !

Je vous laisse le soin d'aller voir le détail chez chacune en cliquant sur l'image :
Nahe

Arsène

Steph
Bravo à toutes et merci !

Les bad boys...

Vous l'attendiez avec impatience, voici le billet de mon colis ! Merci Steph' !
D'abord version emballée :

Puis déballée :

Alors, le détail :

Niveau miam-miam : Du chocolat, de la guimauve et des bounty !

Niveau livres : Gaiman, American gods
Zweig, 24h de la vie d'une femme
A la découverte de l'Egypte oubliée (Pour ne pas être inculte devant Sethos)

Koji Matsumoto, Higanjima l'ile des vampires
Aya Kanno, Corps et âme

Un peu plus de livres comme vous le constatez car Steph' n'a pas trouvé d'objet lié aux bad boys. Bref, quelques belles pages devant moi !

Merci Steph !
Merci Arsène pour l'organisation : quel binôme de folie !


mercredi 13 avril 2011

L'Odyssée du passeur d'Aurore

Contrairement aux tomes précédents, j'ai beaucoup apprécié cette aventure. Peut être parce qu'il s'agit d'une histoire d'îles, de voyages, de magie et de rebondissements ? En tous cas, je l'ai trouvé bien plus dynamique et entraînant que les précédents. 
Lucy, Edmund et le terrible Eustache se retrouvent catapultés dans le navire de Caspian alors qu'ils admirent un tableau de bateau. Eustache, cousin insupportable des Penvesie, ne cesse de se plaindre. Il rend tout noir et sans intérêt. Heureusement, il va lui arriver une drôle d'histoire qui va bien le calmer (;D) mais que je ne détaillerai pas.
Ce qui est chouette dans ce tome, ce sont les nouveaux peuples dans chaque île, le fait de découvrir des terrae incognitae, de voir chacun au centre d'une courte aventure. Sauf Edmund, un peu effacé dans ce tome. 
Mais au fait, pourquoi cette quête ? Caspian veut retrouver les amis de son père, partis en mer, en quête du bout du monde. De même, la souris Ripitchip, que nous avions déjà croisée dans l'histoire précédente, veut découvrir où se finit le monde.
Belle quête, jolis aventures, charmante et magique odyssée !


On y rencontre Caspian

mardi 12 avril 2011

Le silence est ma joie


Vous rappelez-vous de ma joie lorsque j'ai découvert Paule Amblart ? Eh bien je cherche à nouveau ce qui pourrait ressembler à son livre. Quelque chose de spi, de littéraire, d'historique ou d'artistique... Oui, je sais, c'est vague. 
Ma maman a trouvé pour moi quelque chose de plus ou moins approchant. Mais de moins percutant selon moi. Ce livre de Charlotte Jousseaume est un ensemble de six lettres envoyées depuis une maison normande, près d'une falaise et de bois. L'environnement fait rêver, je vous préviens. Enfin moi et les cotes bretonnes ou normandes sous le vent, c'est une longue histoire d'amour.
Bref, pour en revenir au propos du livre, l’héroïne épistolière, Marguerite, décrit sa vie quotidienne dans cette maison dont elle a fait d'un étage un oratoire. Lieu pour dieu et pour l'absent, l'époux disparu, sans tombe, au corps dérobé par la nature. 
Au fil des saisons, ces lettres partent, les unes vers l'ami, le proche, les autres vers la famille, l'amour perdu. Elles évoquent le passé, le présent dans la nature, le calme et la sérénité. Elles acquièrent une saveur méditative, par les évocations religieuses, aux textes, aux vertus de l'amour chrétien, aux périodes de doute et de silence de dieu, d'absence à son âme. 
Textes solaires, lumineux, vivifiés par la région, ils n'ont pas retenti si fort en moi que je l'espérais. Simple et beau, certes, mais peut être trop serein, trop mature pour moi.

dimanche 10 avril 2011

Le prince Caspian

Peter, Susan, Lucy et Edmund se retrouvent catapultés dans ce pays qu'ils connaissaient bien. Narnia a cependant beaucoup changé depuis leur dernier passage et ce sont des ruines qu'ils découvrent. Ils ignorent tout à fait pourquoi ils ont été rappelé mais un petit nain qu'ils sauvent de la noyade les renseigne.
Trompillon leur apprend que le prince Caspian, héritier du royaume de Narnia, se cache de son oncle, imposteur fou de pouvoir. Miraz, ce tyran, veut tuer son neveu pour conserver son pouvoir. De même, il veut museler les narniens. Animaux parlants et êtres mythologiques doivent se cacher. Les arbres ne dansent plus. Bref, Narnia dépérit.
Peter décide donc de venir en aide à Caspian et de le mettre sur le trône. Commence alors une longue promenade dans des bois que les enfants ne reconnaissent pas. Lucy, encore une fois, est peu écoutée malgré ses conseils avisés et sa connexion très forte à Aslan. 
Nouvelle bataille pour les enfants rois de l'ancien temps et nouvelle mise en danger de Narnia. Triste fin qui sonne pour certains la fin des voyages et des aventures dans ce pays.
Ce quatrième volet des aventures narniennes m'a réellement peu plu. Je l'ai trouvé lent et pénible. Bref, Lewis ne me passionne pas.


Juste avant, il y avait
On y retrouve Caspian

samedi 9 avril 2011

Le cheval et son écuyer

Troisième livre de l'heptalogie de Lewis sur Narnia, ce tome est un peu particulier. En effet, Narnia n'est pas au coeur du roman. On découvre là le pays de Calormen où évoluent des populations différentes de celles que nous connaissions. Les animaux n'y parlent guère, les femmes n'ont pas de liberté et l'esclavage sévit. Shasta en fait la triste expérience lorsqu'il découvre que son père souhaite le vendre à un soldat de passage. Il prend donc la décision de fuir avec le cheval, parlant, du soldat. Le cheval, Bree, lui suggère de gagner Narnia, présenté comme une terre de liberté et de bonheur.
Ils chevauchent tous deux mais croisent le chemin d'un autre fugitif, la jolie Aravis, issue d'une noble famille et qui fuit un mari âgé. Voyageant ensemble, ils ne sympathisent pourtant guère.
Leur épreuve principale aura lieu à Tashbaan, ville royale où Shasta rencontre des narniens et où Aravis espionne son sultan. On croise Peter et Susan... Et on nous annonce déjà la futilité de la demoiselle. 
Bref, nos deux petits fuyards sont en quête de Narnia et ce n'est pas l'aventure la plus chouette du roman, loin de là.

vendredi 8 avril 2011

Avec tout ce qu'on a fait pour toi

J'ai lu pas mal d'avis positifs sur ce roman de Brantome, journal d'une jeune fille triste parce qu'elle a perdu sa soeur. Personnellement, je n'ai pas trouvé que ça révolutionnait le genre.

May vit dans une famille bourgeoise sans le sou à Versailles. Elle vit dans le deuil permanent de sa Mimi, morte toute jeune dans un accident. Elle vit aussi sous la tyrannie maternelle. Sa mère lui impose tous les travaux ménagers ou qui peuvent faire rentrer un peu d'argent dans les caisses. Il faut dire aussi que le père ne travaille plus. Et que les garçons, les petits chéris de maman, n'ont pas à travailler.
Dans cette atmosphère triste, délétère, May se donne quelques années à vivre, ou du moins à essayer de survivre avant de faire son choix : continuer ou rejoindre Mimi.

Heureusement pour le lecteur, tout n'est pas triste dans ce livre. Les périodes estivales, les vacances en famille dans le sud, malgré la tension, les colères, sont violemment ensoleillées et joyeuses.
Une jolie lecture pour adolescents rongés par le mal de vivre.

jeudi 7 avril 2011

Le second enfant

C'est un recueil de nouvelles de Dominique Mainard dont je n'avais jamais entendu parler. Je ne suis pas sûre qu'il restera dans les mémoires. 

Discorde conjugale : Cette permière histoire est celle d'une disparition tout ce qu'il y a de plus étrange. Un jeu de fantasmes en couple qui tourne court. Un peu malsain.
Edna Marvey : Histoire d'une femme que l'on attend fantaisiste eut égard à ses deux grand-mères. Une vie pourtant ordinaire s'il n'y avait cette fleur obsédante. 
Le second enfant : Le drame d'une femme qui a perdu son enfant et qui s'empare de celui d'une autre. Une folie peu ordinaire dans un quotidien sans surprise.
Le chevalier à la grenouille : Walden Scott grandit entre deux femmes. Lorsqu'il débarque à Paris, il en rencontre une autre... et souhaite l'épouser. Mais c'est avant de rencontrer la quatrième femme de sa vie.
Trajectoires : Réminiscences d'un épisode nocturne. Un homme qui fait payer ses erreurs à sa femme et lui paie un gigolo pour une nuit. 
Une quête sans objet : Emme Blume donne des insomnies à son psy. Il n'arrive pas à comprendre cette femme qui ignore le temps et n'a aucune vie sociale, sensible simplement à une sociabilité des objets. 
Rosh Hashana : Chaim n'en croit pas ses yeux. La maison toujours fermée de Fajga est grande ouverte. Il va rendre visite à cette femme qu'il aimait. Un peu incohérente, celle-ci reste évasive sur son retour.

Un recueil de nouvelles dérangeantes, aux chutes assez peu surprenantes mais aux personnages toujours à la lisière de la folie... ou en plein dedans ! Bien mené.

mercredi 6 avril 2011

Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique

Cette histoire, tout le monde la connaît ou presque maintenant. Il faut dire que suite au petit film, il y a eu comme un engouement pour cette histoire. 
Quatre enfants, Susan, Peter, Lucy et Edmunt se trouvent dans une maison d'accueil. Ils s'ennuient terriblement. Alors ils jouent. Cache cache, chat etc. Lors de jeux, Lucy découvre Narnia au fond d'une grande armoire. Personne ne la croit. 
Sauf qu'un jour, tous les quatre se retrouvent à Narnia. Pays blanc de neige, terrifié par la sorcière blanche qui règne sans merci. Les quatre enfants sont pourtant accueillis comme des sauveurs. Une prophétie les destine à régner sur ce monde. Mais l'un d'eux trahit. Et les autres ne se sentent pas vraiment à la hauteur de ce qu'on attend d'eux. Heureusement, Aslan saura donner du courage à ses troupes. 

Un tome qui m'a moins plus que le précédent, peut être parce que j'en connaissais l'histoire.

Et après ?

Challenges

... Un petit nouveau chez moi. Je participe au challenge amoureux de l'Irrégulière.
Voici les types de lectures proposées :


1. Une histoire d'amour mythique 

2. Une histoire d'amour qui finit mal 

3. Une histoire d'amour qui finit bien 

4. Un conte, avec un prince charmant et une belle princesse, qui se marient et ont beaucoup d'enfants. 

5. Un recueil de poèmes amoureux 

6. Catégorie libre, vous faites ce que vous voulez : ce peut être une lecture qui n'entre pas dans les catégories précédentes (les kâma-sûtra, un livre érotique, un manuel de conseils d'experts sur le sexe, un essai... que sais-je !), mais vous pouvez aussi écrire une déclaration d'amour ou un petit texte sur le sujet, faire un tableau ou un collage, une photo, un gâteau en forme de coeur, visionner une comédie romantique... les idées les plus dégoulinantes de sentiments sont les bienvenues, ainsi que les autres d'ailleurs !


Quoi d'autre ? 

Le challenge au bon roman est toujours d'actualité.

mardi 5 avril 2011

Le rossignol vainqueur

Quand les éditions dialogues me proposent un livre, je ne peux pas résister. Je suis complètement sous le charme de leurs choix éditoriaux. Encore une fois avec ce recueil de nouvelles de Dominique Louise Pélegrin, je suis ravie. Chaque nouvelle comporte un titre et en italique une façon de lire l'histoire ou de la jouer, à la manière des indications musicales sur une partition. 
Le rossignol vainqueur : Un patron qui n'arrive plus à écouter. En cure pour reprendre le dialogue.
Le rossignol-en-amour : Un homme avec trois jeunes filles, qu'il fait passer pour siennes, dans les endroits les plus beaux du monde. 
L'ardeur, sous le Domino incarnat : Un amoureux de la route.
La jalousie sous le Domino gris de maure : Mme Notuke s'entend bien avec son mari. Il lui apprend qu'il la trompe.
Les coucous bénévoles sous les Dominos jaunes : Baptiser les enfants, leur donner des parrains et marraines, c'est out. On peut maintenant les faire sponsoriser.
La pudeur sous le domino couleur de roze : Mr Aggelos rencontre la mort alors qu'il sirote une boisson dans son café favori.
L'espérance sous le Domino vert : La mère et ses enfants. Une grande maison, un jardin fruitier et potager. L'évolution des temps, des moeurs.
Les vieux galans et les trésorières surannées sous les Dominos pourpres et feuilles mortes : Gilbert, marchand des plus beaux costumes de Paris. Un jour, une idée un peu folle lui vient. Il embauche plusieurs beaux garçons...
La persévérance sous le Domino gris de lin : Joachim lâche tout pour devenir agriculteur. 
La douce et piquante : Un voisin un peu pénible, une image qui dérange... Les joies d'un mauvais voisinage.
La fidélité sous le domino bleu : Quand l'ermite prend un stagiaire...
La frénésie ou le désespoir sous le Domino noir : Comment faire que les trains roulent encore plus vite ? Une fois tous les loisirs et distractions épuisés, il faut trouver un moyen d'accélérer le temps.
La virginité sous le Domino couleur d'invisible : souvenirs d'artiste.
La coquéterie sous différents Dominos : Jasmin et Gabriel sont très amis. Un jour, Jasmin a besoin d'argent, il contacte Gabriel. Le prêt a lieu avec des clauses très particulières.
L'ensemble de ces nouvelles est très rafraîchissant, rythmé différemment selon les histoires. Mais ce qui m'a particulièrement plu, c'est le petit coté extravagant, l'idée folle qui fait naître chaque nouvelle. Certaines sont très sages, assez simples mais d'une grande profondeur psychologique. D'autres sont un peu plus tordues, malsaines mais tout aussi habiles à décrire l'âme humaine. Merveilleux recueil !


Une autre belle découverte chez Dialogues

lundi 4 avril 2011

La guerre des filles

Le peuple des amazones dans Smallworld, pur jeu de plateau !
Si j'avais été emballée par ma dernière lecture de Singer, je suis un peu plus dubitative sur ce titre.
Récit épique d'un combat entre hommes et femmes, chapitres courts aux personnages peu marquants, aux scènes sanglantes, aux histoires de combats et de batailles plus anciennes... Je me suis sentie un peu perdue et mal à l'aise dans ce roman. Il refusait de se livrer vraiment. Impression étrange de rester pendant 200 pages à l'extérieur de ce qu'on lit.
En 736, en Bohème, Vlasta et ses compagnes ont vaincu. Leur communauté vit à part des hommes, guerrières et maîtresses de territoires. Las, les hommes supportent mal cette domination. De même qu'ils ne respectent plus la nature et ses cycles, ils méprisent les femmes et les réduisent à l'esclavage. Si certaines se plaisent à servir l'homme qu'elles aiment, d'autres chérissent leur liberté et l'égalité de leur relation aux hommes.
Dernière lutte entre des amazones et des hommes, cette histoire m'a étonnement peu touchée comme je vous le disais. J'ai raté quelque chose. Mais quoi ?


Du même auteur, j'ai préféré

samedi 2 avril 2011

L'art de vivre à deux


Chantal et Antoine d'Audiffret proposent un livre amusant et interactif sur les débats, questions et agitations de la vie de couple. Si tout commence par le coup de foudre et les paillettes dans les yeux, ça dérive bien vite sur les différences, les disputes, la routine mais aussi les petits cadeaux, les projets, bref tout ce qui construit un couple.

Ce qui m'a plu dans ce livre, ce sont les questions, les tests et jeux qui s'adressent au couple. Elles permettent d'aborder des points que l'on a pu occulter plus ou moins consciemment. Les illustrations et les couleurs sont aussi assez plaisants et font de ce petit livre une lecture agréable, source de discussions plus ou moins enflammées. Si la partie plus théorique qui introduit chaque chapitre n'a pas toujours reçu notre approbation inconditionnelle, L'Amoureux et moi avons apprécié les témoignages, questions et autres pistes qui émaillent les pages.


Pour ceux qui veulent s'engager plus loin

vendredi 1 avril 2011

La couleur des sentiments

Voilà un livre que j'ai vu encenser mais que je n'avais aucune envie de lire. J'ai l'esprit de contradiction, je sais. Et puis vint un week end de livres dévorés si vite que le dimanche s'annonçait morose. J'ai donc dû piocher dans la bibliothèque familiale pour trouver de quoi me combler.
Les premiers chapitres ne m'ont pas emballée, je traînais un peu la patte. Et puis quand Miss Skeeter est entrée en jeu, je n'ai plus pu lâcher ce livre. Je me suis attachée à Aibileen, j'ai découvert l'histoire de Minnie. J'ai surtout rencontré une société qui ne pense pas comme nous. C'est incroyable de découvrir qu'en 1962, les lois entre noirs et blancs étaient si différentes. Cette ségrégation des populations est juste dingue ! Alors oui, Martin Luther King, c'est bien ces dates-là... mais dans mon esprit, c'était bien avant. Placés dans ce contexte, les comportements m'ont effarée. 
Mais le coeur du livre de Stockett, ce sont les relations qui se tissent, d'amour, de méfiance, de crainte, de haine... et d'amitié entre des habitants d'une même ville, dont les uns se voient à peine reconnaître une humanité et dont les autres attendent d'être servis. 
Le défi que lance Miss Skeeter, jeune blanche fraîchement diplômée aspirant au journalisme, c'est l'écriture d'un livre sur 'les bonnes'. Les relations entre ces femmes noires et les blanches qui les emploient. Aibileen est son premier soutien. Parviendra-t-elle à fédérer ses amies dans l'élaboration de ce livre d'entretiens ? Comment un tel livre peut-il coûter la vie aux témoins qui ont déposé ? Toutes ces questions hantent en permanence l'esprit du lecteur. 

Au final : un merveilleux roman d'amitié, un magnifique moment de lecture porté par un style fluide. Bref, le genre de livre qui se dévore, qui fait oublier le temps... et qui vous laisse pantelante, effarée, heureuse, mais fatiguée à 2h du mat' !
A lire de toute urgence !


Pour ceux que l'illustration fait rêver