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lundi 18 novembre 2013

La confrérie des moines volants

De Metin Arditi, j'avais adoré Le Turquetto ! J'ai moins apprécié ce nouveau roman. Ou plutôt, j'ai beaucoup aimé la première partie mais moins la seconde. 

Nous sommes en URSS, en 1937. Il ne fait pas bon être moine aux yeux des milices bolcheviques qui déciment les monastères. Nikodime, un ermite, voit arriver deux jeunes moines dans sa forêt : ils ont vu la totalité de leurs frères assassinés. Et chaque jour, de nouveaux moines trouvent le chemin vers Nikodime. Le solitaire, embarrassé de cette foule (ils sont 12), décide de les occuper. Il leur propose de sauver reliques, icônes et autres objets religieux dans les églises afin de les protéger de la destruction. 
A vrai dire, Nikodime est tout sauf sympathique. C'est un extrémiste du repentir. Mais son idée est belle.

La deuxième partie se déroule de nos jours, entre la France et la Russie. Matthias, photographe, découvre à la mort de son père tout un pan ignoré de son histoire. Une histoire qui va le mener jusqu'à Saint-Petersbourg. 

Bien écrit, bien mené, voilà une lecture qui ne se refuse pas. Toutefois, je reste sceptique à propos de Matthias : ce personnage m'a paru sans intérêt par rapport aux fous de dieu du début. Comme il est lisse. Comme il reste en dehors. Dommage parce que le lecteur prend aussi ce recul et se désintéresse presque de ce qui va bien pouvoir émerger de ce voyage. 




vendredi 6 avril 2012

Le Turquetto

Metin Arditi nous propose ici un joli roman historique.

A partir d'une jolie idée, celle que L'Homme au gant, oeuvre attribuée à Titien, serait l'oeuvre d'un peintre oublié de la Renaissance, Arditi nous raconte la vie tumultueuse du Turquetto.

Du gamin juif des rues d'Istanbul des années 1530, qui apprend à calligraphier chez l'arabe Djelal, au peintre admiré de Venise, bien des aventures attendent le turc. 
Elie, petit garçon qui a honte de son père, fuit régulièrement sa maison. Il se cache et dessine sans cesse. Et quand il ne dessine pas, il imagine ses dessins. Il a pour modèles les esclaves que vend son père. A la mort de ce dernier, il fuit pour Venise.
On l'y retrouve marié et reconnu, élève de Titien, il a une belle réputation, il obtient des commandes prestigieuses. Mais les jalousies et la religion feront oublier les oeuvres et le nom du petit juif devenu artiste.

Un roman délicieusement écrit, qui nous transporte dans des contrées ensoleillées, parmi des personnages, nobles ou gueux, aux mots crus et aux comportements subversifs. Une histoire rapide, aux chapitres courts et bien rythmés, qui se dévore avec plaisir. Belle aventure !