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lundi 11 février 2019

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme

Malgré mon demi intérêt pour Comment les riches détruisent la planète, j'ai souhaité aussi découvrir cet autre essai du journaliste Hervé Kempf. On part d'une analyse du capitalisme et de ses excès, notamment à travers les effets sociaux. J'ai trouvé intéressante la question de l'individu et du diviser pour mieux régner.

"La mise en avant de l'individu est pour le capitalisme l'enjeu idéologique central : préserver l'individu comme totalement responsable de sa condition permet de gommer la responsabilité de l'organisation sociale, et donc de ne pas la mettre en cause [...] Dès lors, on va présenter les cahots inévitables et de plus en plus nombreux provoqués par le système comme découlant de problèmes psychologiques [...] "Les dispositifs de prévention comme les observatoires du stress ou les numéros verts mis en place chez Renault ou Peugeot psychologisent le problème au lieu d'interroger les formes d'organisation du travail qui poussent des salariés au suicide", observe la sociologue Annie Thébaud-Mony [...] Avant on donnait des objectifs à des équipes, aujourd'hui on les donne à des individus [...] Ainsi met on chacun en concurrence avec tous. La concurrence, outils pour affaiblir les dominés, est aussi l'expression d'une vision du monde" 

Au-delà de la question du travail, il est ensuite question de tous les aspects sociaux en transformation et de la marchandisation de tout, jusqu'à l'humain. 
On poursuit par des questions d'ordre environnemental puis on part sur des voies plus optimistes avec des propositions de changement. Rien de très nouveau de ce côté (et l'ouvrage date de 2009) avec une invitation à des alternatives autour de la lenteur, de nouveaux modèles collectifs etc.

lundi 12 novembre 2018

Comment les riches détruisent la planète

Ce livre d'Hervé Kempf, qui a plus de dix ans, m'a été recommandé par une amie. Il est toujours actuel, voire plus qu'à sa publication malheureusement. Il traite de la crise écologique et sociale que nous traversons, de façon différente d'un Laudato si' mais le constat est le même : plus d'inégalités, plus de pollution et de moins en moins d'avenir pour les plus pauvres. 

C'est écrit d'un ton alerte, qui se veut non catastrophiste, mais qui l'est tout de même. Quand il est question des modes de vie des hyper riches, d'où passe leur argent, et comment ils répondent à une envie d'autodestruction, c'est moyen rassurant par exemple. Et comment la classe moyenne rêve de ressembler à ces très riches et participent ainsi de modes de vie délétères. Ou quand il est question de comment la démocratie est de plus en plus muselée, on ne peut s'empêcher de penser aux percées d'autoritarisme en Europe... Et ailleurs. 



Bref, le mythe de la croissance est encore au coeur de nos sociétés et risque bien de nous faire couler comme le disait Marie-Monique Robin. Et comme le rappelle Kempf. Bref, rien de bien nouveau pour moi dans cette lecture, sinon un énième appel à sortir du capitalisme libéral qui est décidément un fléau pour la planète - et pour la majorité de ses êtres vivants (hommes compris).

Mes doutes : les sources sont très journalistiques, ce n'est pas hyper rassurant pour moi car je ne sais pas toujours quelles sont les sources de ces journalistes. Même si certains bouquins ne sont pas pour autant plus fiables, on est d'accord.

Le chiffre qui m'a le plus choquée : 
"1 milliard de citadins (sur 3 milliards dans le monde) vivent dans des bidonvilles"