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vendredi 10 décembre 2021

A suivre...

Cet ouvrage est celui d'une expérience photographique, artistique et littéraire de Sophie Calle. Dans Leviathan de Paul Auster, l'écrivain imagine le personnage de Maria, inspiré de Sophie. L'artiste décide alors de suivre les rituels du personnage et de vivre certains passage du livre. Un projet à la fois fou et simple : après tout, il n'y a qu'à suivre les indications. Dans la réalité, qu'est-ce que ça donne ?

Un livre en trois partis dont le point commun est la filature. Dans Préambule, on entre dans le carnet de Sophie via des photos de celui-ci. Ce carnet contient des textes datés, décrivant les filatures effectuées et les photos des personnes suivies. Dans la Suite vénitienne, Sophie décide de suivre Henri B. dont elle sait qu'il va passer du temps à Venise. Elle met d'abord un certain temps à le retrouver puis réussit à le suivre régulièrement avant de se faire reconnaitre. Dans La filature, c'est elle-même qui est suivie et qui débusque régulièrement le détective engagé. 

Une expérience étonnante, un peu malsaine, qui interroge sur la liberté.



lundi 11 janvier 2010

Souvenirs de Berlin-Est

Berlin est une capitale où les difficultés de la réunification peuvent se lire dans l’architecture. Le gouvernement semble choisir l’oubli du passé socialiste plutôt que son intégration. Cela s’est  manifesté par l’enlèvement immédiat, en 1990, des symboles et des statues du régime communiste. 

Sophie Calle a écrit ce livre dans lequel elle présente une photographie de l’espace vide, des témoignages de berlinois à propos de ce qui existait avant la Réunification (descriptions souvent contradictoires) puis une image d’archive de cet élément. Ce qui retient son attention ? Les monuments représentant Lénine, les insignes de la RDA sur le Palais de la République, un mémorial, des panneaux et inscriptions. Cette démarche vis-à-vis des symboles a été adoptée par le sénat de Berlin après l’examen d’une commission spécialisée. Ces choix suppriment tous les marqueurs de l’identité est-allemande pendant cinquante ans. Cet effacement des architectures de la RDA contribue à l’unification psychologique des berlinois parait-il. N'est-ce pas surtout un moyen de nier l'histoire ?