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jeudi 2 octobre 2014

Le baby-sitter

Jean-Philippe Blondel nous propose dans ce roman de pénétrer dans la vie quotidienne de plusieurs familles grâce à Alex, leur baby-sitter.

Alex, étudiant sans le sou, décide de faire du baby-sitting pour arrondir ses fins de mois. Il nous raconte son passage dans les différentes familles. Il en voit les dessous, les joies et les tristesses. Il observe ces adultes dont il garde les enfants. Ils sont à différents moments du chemins de leur vie, pas très loin de la crise de la quarantaine... Et lui-même ? Il est dans un entre deux, entre l'enfance et l'âge adulte, il cherche à se construire et à trouver un sens à ses actes. 

Un roman sympathique, comme bien souvent chez Blondel, mais qui me laisse une impression mitigée. Situations parfois peu crédibles, personnages parfois agaçants et puis le fameux retournement qui change notre regard (et que l'on retrouve un peu toujours chez Blondel)... 
J'apprécie toujours sa profondeur sous sa légèreté apparente. Mais je pense qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Horloge Grandfather clock, real time

lundi 14 janvier 2013

Blog

Imaginez que vos parents tombent sur votre blog alors que vous êtes ado. Qu'ils le lisent. Quel sentiment cela vous inspirerait-il ?
Le narrateur est écoeuré, amer. Il se sent trahi. Il décide de ne plus parler à son père.
Bien entendu, tout le monde pâtit de cette attitude : Nina, la petite soeur, sa maman, et surtout son père, Philippe. 
Pour se faire pardonner - ou comprendre - Philippe dépose une boite devant la porte de la chambre de son fils. Elle contient des photos, des articles et des journaux intimes. 
Notre narrateur va les dévorer et découvrir un père qu'il ne connaissait pas.

Une belle histoire de Jean-Philippe Blondel, axée, comme toujours avec lui, sur la personnalité et les sentiments des personnages, le milieu familial, l'écriture etc. Avec des relents de nostalgie. Et une narration sympathique et efficace.


samedi 4 août 2012

1979

Voilà longtemps que je n'avais pas lu Jean-Philippe Blondel. Ce petit roman m'a beaucoup plu !

Sur un mur, un tag "1979". Cette date, elle évoque à chacun quelque chose de différent, de personnel, un moment de son histoire. 
De la simple nostalgie à l'évocation de souvenirs terribles et haineux, cette date va réveiller chez différents habitants d'une ville de province des émotions enfouies.

Ce que j'aime chez Blondel, c'est cette capacité à faire monter une tension. Il nous présente des personnages souvent un peu endormis dans leur vie. Et un rien vient les déstabiliser. Cette date en l’occurrence. Et sa disparition. Roman polyphonique bien mené, aux personnages tristes, il laisse un sentiment de gâchis... Et si, et si...
Tous nos personnages vont finalement être amenés à se rencontrer. Mais ce n'est pas pour autant qu'il partageront leurs souvenirs...

mercredi 7 septembre 2011

Et rester vivant

Jean-Philippe Blondel, c'est une découverte assez récente pour moi. Ce fut aussi une véritable belle rencontre. Cette façon de faire monter l'angoisse, d'exploiter un quotidien pas si simple, bref, cette écriture m'avait charmée. Mais je n'ai pas pour autant poursuivi la lecture de toute son oeuvre, honte sur moi.

Quand Libfly m'a fait parvenir ce livre, j'ai sauté de joie. Je savais que cette écriture me plairait, que l'ambiance serait à la hauteur de mes attentes, que ce livre serait de toute façon bouleversant. Et il le fut. Différemment des précédents.
J'ai du mal à savoir ce qui est du narrateur et ce qui est de l'auteur, à quel point ce roman est autobiographique, s'il ne l'est pas, il fait tout pour sembler l'être. 

Le narrateur doit se faire opérer des dents de sagesse quand son meilleur ami et son ex entrent dans la chambre d'hôpital. Son père est mort. Quelques années après que sa femme et son fils aîné aient été tués dans un accident de voiture. Le narrateur est désormais seul au monde. 

La période de l'enterrement et des premiers jours de l'orphelin passe comme dans un brouillard : les insultes au père mort, la vente des biens, la famille et ses mots atroces. Puis une décision est prise. Le trio va partir, fuir ce malheur pour des rivages plus joyeux ou en tous cas différents, les States.


Inspiré par une chanson de Lloyd Cole, Rich, qui évoque Morro Bay, le narrateur n'a plus qu'un seul désir : voir cette plage. 

Le voyage, les rencontres, les choix, ... Ce départ est une remise en question, une remise en route après ces traumatismes. Un questionnement de la vie, des relations humaines surtout. 

Ce qui est remarquable encore une fois, c'est la puissance des émotions qui se dégagent de ce livre. Bien entendu, la situation est extrême qu'il s'agisse de l'atmosphère de mort comme de l'histoire d'amour (décidément, les triangles amoureux, c'est une constante chez lui). Mais le style est plutôt sobre, posé...
Encore une fois, une belle découverte pour cette rentrée littéraire 2011 !

Le roman voyage. Il est déjà passé chez Nina, chez Petite Fleur et chez Achille 49

mardi 19 mai 2009

Juke Box


Et voilà, je continue ma découverte de Blondel. Ce qui est sympathique ici, c'est la forme. Des chapitres courts au nom d'une chanson retracent un moment de la vie du narrateur, Yoann. Chaque chanson est liée à un moment très particulier. C'est amusant car une musique rappelle souvent un souvenir, ici c'est plutôt un souvenir en musique. Bon, j'avoue, je ne connaissais pas tout (et je ne connais toujours pas tout), c'est assez générationnel ce genre de chose. Mais ça n’empêche pas de goûter le roman.

Yoann vit dans une famille lambda. Il a un grand frère et des parents qui se disputent. La narration s'échelonne de l'enfance à l'age adulte en mettant l'accent sur des tranches de vie : quelques minutes, heures ou jours. On retrouve des thèmes visiblement chers à l'auteur comme l'enseignement, le ménage à trois, la bourgeoisie moyenne... Mais il n'y pas le coté percutant du passage du gué. Finalement, tout est assez banal dans cette pseudo autobiographie mais pas désagréable. C'est la vie de Monsieur tout-le-monde...

vendredi 17 avril 2009

Passage du gué


Fred est de passage chez sa mère avec femme et enfants. Personne ne semble heureux de se réunir. Il n'y a que la perspective de faire les soldes qui motivent les jeunes et le devoir qui guide les adultes. C'est dans les magasins, par hasard, que Fred repère une silhouette familière. Il en fait presque un malaise. Pourquoi ? C'est ce qu'un flash back va nous apprendre.

Vingt ans plus tôt, Fred est pion dans une école. Un soir, il surprend Myriam, prof d'art, et noue avec elle une amitié amoureuse. Mais la belle vit avec Thomas, Fred n'est pour elle qu'un ami, un flirt. Voire un souvenir. Jusqu'au jour où...

Cette narration à trois voix nous mène petit à petit dans l'intimité de chacun des personnages. Faits et sentiments sont exposés, analysés avec beaucoup de justesse. Un roman prenant, choquant autour d'un événement dur et traumatisant.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir Blondel ; moi, je vais chercher à trouver d'autres de ses livres !
C'est clairement Yohan et Florence, qui en ont parlé à un club des théières, qui sont responsables de cet engouement.