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lundi 17 octobre 2022

La promesse

Ce livre de Friedrich Durrenmatt, perdu sur ma PAL historique, est un roman policier raconté par un policier à un romancier. L'ancien directeur de la police cantonale de Zurich livre une affaire arrivée des années auparavant à son collaborateur, aujourd'hui pompiste débraillé.


Matthieu était le premier lieutenant du narrateur et promis à une belle carrière. La veille d'une mutation exceptionnelle en Jordanie, le téléphone sonne et un crime est annoncé. Une petite fille est morte assassinée dans les bois. Le suspect, un marchand ambulant, craque après un interrogatoire et se pend. Matthieu, convaincu d'une erreur, renoncé à la Jordanie et mène l'enquête à partir du dessin du géant aux hérissons de la victime...
Il met en place un piège pour le criminel mais des années plus tard, le piège n'a pas encore fonctionné. Le narrateur explique pourquoi.

Cet anti roman policier, puisque le narrateur raconte l'histoire pour montrer combien la réalité est plus fourbe que la fiction, est finalement un bon polar. J'imaginais rester sur ma faim mais le coupable est identifié... Un bon divertissement !


jeudi 23 juin 2022

Le retour d'Hercule Poirot

Sir Reuben est mort, son neveu est accusé, l'affaire semble classée. Pourtant, Lady Astwell, l'épouse de Sir Reuben, envoie chercher Hercule Poirot, persuadée qu'Owen Trefusis est le coupable. Ce secrétaire irréprochable n'a pourtant pas l'air coupable. Toute la maisonnée va donc accueillir le détective belge le temps de résoudre l'affaire.

Retrouvée dans son bureau, la victime a forcément été tuée par l'une des personnes de la maison. C'est une course contre les nerfs des uns et des autres qui commence.

Un whodunit agréable, par cette chère Agatha Christie !




lundi 6 juin 2022

Le major parlait trop

Un petit Agatha Christie qui met en scène la délicieuse Miss Marple aux Antilles !

Assommée par un major qui lui raconte ses faits de guerre, ses histoires et lui dévoile même connaitre un meurtrier, Miss Marple regrette son cottage anglais et ses voisins à espionner. Le major meurt brutalement, est-ce un accident ? Comme moi, vous imaginez bien que non. Qui est le coupable ? Y aura-t-il d'autres meurtres ? Je vous laisse lire le polar pour le découvrir.

Les ficelles habituelles de la romancière, avec un décor qui change mais qui ne sert pas à grand chose. Entre l'hôtel sur la plage ou les maisons british, les habitants vivent les mêmes drames. 


jeudi 24 juin 2021

Les sept cadrans

Et voici le petit Agatha Christie traditionnel du mois anglais. Cela risque d'être ma seule participation cette année car je n'ai pas noté beaucoup de romans anglais ces derniers temps.

Lors d'une sauterie, le jeune Wade est retrouvé mort dans son lit. Ce gros dormeur, à qui les autres invités avaient fait la surprise de mettre des réveils dans sa chambre, n'entend pas le boucan des 8 sonneries. La cause de sa mort semble accidentelle, cependant, certains soupçons s'éveillent. Surtout lorsqu'un autre invité meurt également le lendemain. La vive Eileen Brent, qui a manqué d'écraser le pauvre homme, se lance dans l'affaire, à la poursuite d'un club criminel des 7 cadrans. Elle entreprend d'embarquer la sœur de Wade, Loraine et Jimmy, un des autres invités dans la compréhension de cette affaire à laquelle se mêlent des plans à ne pas se faire dérober et des questions politiques. 

Hélas, si le roman se veut plein de rebondissements, la fin et le dénouement sont précipités. C'est en effet le surintendant Battle, de Scotland Yard, qui suivait l'affaire de loin, qui nous en livre tous les éléments au chapitre final.





mercredi 18 novembre 2020

Quand sort la recluse

 Un petit Vargas, rien de tel pour passer un bon moment lecture ! Un petit polar avec Adamsberg aux commandes, devant résoudre pas moins de trois affaires dans ce titre. Pour les amis de Danglard par contre, ce n'est pas le meilleur opus puisqu'il n'est pas très actif cette fois. Mais Retancourt, Voisenet, Veyrenc et Froissy passent sur le devant de la scène. 


Rappelé d'Islande pour résoudre une affaire de meurtre - ce qu'il fait en deux temps trois mouvements, Adamsberg s'intéresse à une araignée qui aurait tué des vieux messieurs. La recluse n'est habituellement pas mortelle, a-t-elle muté ? Ou s'agit-il de meurtres ? Tirant des petits fils, Adamsberg et son équipe vont remonter le temps, cherchant des liens entre les hommes morts et découvrir que l'araignée est moins anodine qu'elle n'y parait et plus polysémique. Plongeant dans l'histoire personnelle des membres de la brigade, cette enquête à rebondissements n'est pas de tout repos. 


Roman policier ou d'atmosphère, c'est plutôt pour les personnages et leur humour que je lis Vargas. L'affaire en elle-même, intéressante, est surtout un moyen de mieux connaitre le commissaire. Et comme souvent, on en profite pour faire des petits détours par l'histoire, qui sont bien agréables !

mercredi 26 août 2020

Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède

 Encore un classique qui dormait sur ma PAL. De Selma Lagerlöf, je n'ai jamais rien lu et pourtant, ses titres sont bien présents sur ma LAL. Avec ce titre, j'ai l'impression d'avoir lu Le tour de la France par deux enfants en Suède !

Nils Holgersson est un sale gosse, paresseux et cruel. Alors qu'il sèche la messe, il est transformé par un tomte (un lutin suédois) en tomte. Minuscule, il ne peut plus faire grand chose pour embêter les bêtes de sa ferme mais il comprend leur langage. En essayant d’empêcher un jars de s'enfuir, il est emporté par un vol d'oies sauvages. Et le voilà parti pour un tour de la Suède, suivant la migration et les pérégrinations des oies d'abord pour l'été puis pour la période automnale. Outre la relation du garnement aux oies, à qui il devra vitre prouver son utilité s'il veut voyager, cet épais roman décrit les diverses régions de la Suède avec son relief et sa géographie, ses industries et son économie, son histoire et ses légendes. 

Roman d'apprentissage destiné à des écoliers, c'est bien sûr très moral et rempli d'anecdotes et d'adjuvants sympathiques, humais ou bêtes. Le seul ennemi, Smirre, est un renard banni par les siens qui mettra tout en oeuvre pour tuer Poucet - Nils est surnommé ainsi par les oies - et Akka, l'oie qui guide les autres. 

L'ensemble est agréable à lire, bien écrit ; il manquait peut-être une carte à mon édition pour suivre le périple et localier les lieux mais même ainsi, on se laisse porter par les histoires sur chaque région. Je me suis amusée des contes communs à d'autres pays comme la ville engloutie, les rats ensorcelés ou les géants qui modèlent le pays. Et j'ai apprécié de croiser l'auteure elle-même dans son manoir avec Nils. Seul bémol : les longueurs et les répétitions de certains motifs. 


mercredi 3 juin 2020

Agatha Raisin - Coiffeur pour dames

C'est ma première rencontre avec cette Agatha de Marion Chesney Beaton et certainement la dernière. Je préfère largement l'autre Agatha ! J'ai trouvé que l'enquête n'avait aucun intérêt et que c'était plutôt la vie amoureuse voire les pulsions érotiques et saturées d'ennui d'Agatha qui semblaient compter.

Agatha se rend chez un coiffeur réputé à Evesham un jour d'été. Il fait un miracle avec sa tignasse. En évoquant son génie capillaire, elle remarque que toutes les femmes ne sont pas forcément de son avis et semblent même redouter Mr John. Il ne lui en faut pas plus pour lui mettre la puce à l'oreille, retourner régulièrement au salon de coiffure, flirter avec John, fureter dans ses affaires, etc. soupçonnant du chantage. Jusqu'à être témoin de la mort de celui-ci, empoisonné. 
Elle s'empare de l'enquête - contre tout avis policier. Agatha continue à interroger des femmes, à tester des coiffeurs, accompagnée de Sir Charles, un bon ami. Et à force de creuser, elle trouve des petits indices... 

Une enquête qui n'a ni queue ni tête, un personnage principal ennuyeux voire pathétique, des personnages secondaires plus transparents que des figurants, je ne comprends pas l'engouement pour cette série. Ce tome est peut-être plus mauvais que d'autres mais il me confirme qu'il y a de biens meilleurs livres à découvrir !


Les pendules - Christmas Pudding - Le policeman vous dit l'heure

Trois Agatha pour le prix d'une ! Je suis allée piocher dans une partie d'intégrale pour sortir ces trois titres. Et je me suis plutôt régalée de ces trois affaires, malgré leurs longueurs très diverses - du roman à la nouvelle.

Les pendules. C'est le titre le plus épais des trois avec une histoire d'Hercule Poirot. Il n'y apparaît cependant très peu et l'on s'attache plutôt aux pas de Colin Lamb et de l'inspecteur Hardcastle. Un homme est retrouvé assassiné chez Mrs Pebmarsh par Miss Sheila Webb, une sténographe qui a été appelée pour une mission. Or, celle-ci n'a jamais été appelée par Mrs Pebmarsh. Dans la foulée, une jeune collègue est assassinée dans la même rue. Cela fait beaucoup pour une rue d'ordinaire bien calme. C'est aussi là que Colin espère débusquer un espion. En faisant le tour des voisins, on ne découvre pas grand chose et notre mort n'est toujours pas identifié. Sans sortir de son fauteuil, Poirot va résoudre l'affaire. 

On le retrouve ensuite dans Christmas Pudding à tenter de retrouver un rubis dérobé, qui pourrait mettre en péril la réputation d'un jeune prince. Il n'hésite pas à se mettre en jeu pour cela. Pas vraiment d’énigme dans cette nouvelle mais plutôt une façon de raconter l'histoire en nous coupant des éléments déjà connus du détective mais pas du lecteur. Jusqu'au moment où il les explique à ses hôtes.

Le policeman vous dit l'heure. Une courte histoire de Miss Marple. Dans une horrible bicoque, une vieille dame vient de signer un testament pour sa dame de charge devant deux témoins. Quelques jours plus tard, elle est assassinée. Une histoire louche d'héritage bien sûr ! Heureusement, les connaissances et compétences botaniques et humaines de Miss Marple sont toujours fort utiles !

J'ai largement préféré le roman, plus abouti, plus complexe aussi, aux formes courtes. On a plus le temps de s'interroger, d'apprécier les personnages, de tenter des hypothèses.



lundi 6 avril 2020

Entre deux mondes

C'est un collègue qui fait circuler ce polar d'Olivier Norek dans les bureaux. 

Adam joue un jeu dangereux en Syrie. Ce policier voit ses tentatives de résistance compromises, surtout devant l'interrogatoire et la torture musclée d'un complice. Il éloigne sa femme et sa fille pour qu'elles embarquent de Libye en Europe, avant de les rejoindre.
Bastien vient d'obtenir un poste à Calais. Il découvre le jungle et ses habitants.
Adam parvient à Calais où il cherche sa famille et se lie avec des soudanais. Il ne perd pas ses habitudes de policier et repère de drôles de choses dans le camp. 


Mais ce n'est finalement pas pour l'intrigue qu'on lit ce livre. Ce qui est intéressant, c'est la jungle de Calais, avec ses habitants du monde entier, la vie qui s'organise, les liens avec les passeurs, les blocages d'autoroutes façon Far West et attaque de diligence. C'est aussi la vie à Calais, entraperçue, avec ses bénévoles et ses fachos, ceux qui n'en peuvent plus, ceux qui viennent aider - mais peuvent aussi partir. C'est les flics, en burn-out, faisant de l'humour noir, s'attachant à Adam... 

Attention, c'est sombre ! 

lundi 23 mars 2020

Le bizarre incident du chien pendant la nuit

C'est ma petite sœur qui m'a prêté ce roman de Mark Haddon. Une découverte sympathique pour un titre inscrit sur ma LAL depuis (presque) sa sortie. 

Christopher Bone, 15 ans, 3 mois et 2 jours, trouve le chien de sa voisine assassiné, planté par une fourche dans le jardin. Il est minuit sept, Christopher embrasse le chien pour une dernière fois, la voisine sort en hurlant et Christopher se retrouve en prison. Heureusement, son père vient l'y chercher à 1h28. Après cela, Christopher décide de trouver l'assassin du chien et d'écrire un roman policier. Cette quête va lui faire découvrir des secrets et des ressources qu'il ne soupçonne pas, sur sa famille et sur lui-même.

La particularité de ce livre ? Le héros, Christopher, est autiste. Adorant les maths, le rouge, Sherlock Holmes et l'astronomie, il en parsème le roman. Par contre, il ne comprend pas bien les humains et peut péter un câble parce qu'on l'a touché. Oui, c'est pas simple comme vie.

Un roman étonnant par son héros, qui décrit et analyse un monde normal qui nous semble bien étrange dans ses yeux. Un roman parsemé de jeux et d'équations que le lecteur peut s'amuser à résoudre avec Christopher. Un roman à découvrir !


mercredi 8 janvier 2020

Marilyn la dingue

Ce polar américain de Jérome Charyn était sur ma LAL depuis des plombes. Une virée à la biblio l'en a fait sortir. Hélas, ce n'est vraiment pas ce que j'aime en polar. 
Pas d'enquête mais plutôt les mafias et les flics new yorkais qui gravitent autour d'Isaac le pur, Isaac Sidel, un commissaire respecté et craint. Avec ce titre, on suit aussi sa fille Marylin, trois fois mariée et divorcée, cachée chez Zyeux Bleus, un flic d'Isaac. Et pour vilains à arrêter, des ados de 15 ans, le gang des sucettes, qui défoncent les magasins et agressent les commerçants. Jusqu'à la mère d'Isaac. Et si c'était un message ? 
On découvre donc les coins New York, de Little Italy à Harlem, avec quelques virées à Brooklyn, avec leurs escrocs, leurs indics et leurs crimes. On suit une piste anarchique avec un flic déjanté qui tient plus du gourou que de l'inspecteur. Le tout dans un langage coloré et enlevé. 
Vraiment pas mon truc !


lundi 17 juin 2019

Nemesis

Le mois anglais est souvent l'occasion pour moi de lire ou relire un Agatha Christie en VO, avec plus ou moins de chance dans la pioche. Avec ce titre, c'était plutôt bingo ! Sans surprise, Miss Marple est aux commandes.

Mr Rafiel, un riche financier, est décédé, annonce le journal de Miss Marple. Elle se souvient de l'avoir croisé des années auparavant autour d'un meurtre. La nouvelle pouvait rester sans suite et Miss Marple continuer à tricoter. Mais une invitation et un courrier du défunt l'invitent à mener l'enquête et à exercer une vengeance - d'où le Némésis du titre. Sauf que les infos sont extrêmement maigres jusqu'à ce que la vieille dame soit invitée à un délicieux tour des jardins et maisons anglaises. So charming ! Mais la campagne n'est pas si paisible qu'elle parait l'être. Entre trois sœurs qui rappellent les sorcières de Macbeth, deux femmes un peu louches qui semblent suivre Miss Marple et une touriste blessée, il y a fort à faire. Et toujours pas de commande claire de la part du défunt. 

Une enquête sympathique avec une Miss Marple très âgée, qui radote un peu, mais ne perd pas le nord pour autant. La fin est un peu longuette, c'est un policier où l'on entrevoit la vérité avant la vieille dame - ce qui est plutôt rare - mais l'ambiance de mystère avec cette commande post mortem est plutôt réussie. 

lundi 1 octobre 2018

Un lieu incertain

Un petit Vargas comme on les aime, avec un Adamsberg et un Danglard en grande forme. 

Tout commence dans la perfide Albion, où des pieds coupés patientent devant le cimetière de Highgate. Un lieu peu recommandable, vous le savez bien. Puis se poursuit en France avec un bonhomme complétement écrabouillé et dispersé en menus morceaux. A ceci s'ajoutent des histoires de vampires et de fils caché. 
On est parti pour une enquête rock n' roll sur les routes de l'Europe.
Et le lecteur marche, suit Adamsberg dans ces drôles de contrées où l'on poursuit des vampires masticants. Crédible ou pas, que nous importe, la plume et le personnage suffisent ! 


samedi 30 juin 2018

Sleeping murder

C'est le billet de Lou qui m'a donné envie de lire (ou relire) cet Agatha Christie. J'ai un peu perdu le compte de ceux que j'ai lus ado...

Gwenda débarque en Angleterre pour s'y installer avec son époux. Il la rejoindra ultérieurement depuis la Nouvelle-Zélande. La jeune femme est chargée de trouver un foyer et jette son dévolu sur une jolie villa sur la côte, dans une zone de villégiature. Mais cette maison semble receler des secrets, à mois que Gwenda ne perde la tête. Pourquoi cette impression que la maison est hantée, d'une porte ou d'un papier peint qui n'existent pas ? Ou plus ? 
Et un instant de panique à Londres pendant une pièce de théâtre et la vision d'une femme étranglée vient conforter Gwenda dans son idée : elle devient folle. 

C'est une certaine Mrs Marple qui parvient à l'apaiser et à rationaliser. Peut-être Gwenda connait-elle déjà la maison ? Et c'est là que l'enquête commence, malgré les mises en garde de Mrs Marple. Qui est cette femme étranglée ? Qui l'a tuée ? 

Mais réveiller le passé peut réveiller l'assassin... 

Une enquête assez sympathique avec ce rapport à la mémoire de Gwenda enfant, les questions aux amis d'Hélène (la jeune femme assassinée) et les jolies déductions de Mrs Marple. C'est un bon whodunit. Par contre, quel machisme ! Toutes les petites allusions à la faiblesse des femmes, physique, intellectuelle ou morale m'ont agacée au plus haut point. 

vendredi 1 juin 2018

Testament à l'anglaise

Ville City
Republié pour le blogoclub de lecture mais lu il y a 4 ans !

Décidément, j'ai du mal à être à l'heure pour les LC du mois anglais. Je viens seulement de finir ce titre de Jonathan Coe... Et c'est une excellente pioche ! Figurez-vous qu'il patientait depuis plusieurs années dans ma PAL, depuis la lecture de La Maison du sommeil, il me semble. Je n'avais donc pas ouvert de Coe depuis un bail et cette redécouverte m'a donné envie de piocher plus souvent des idées de lectures dans ses titres. 

Testament à l'anglaise, c'est bien sûr une histoire de famille. Anglaise. Dans les années Thatcher. 
Les Winshaw sont une grande famille anglaise. On les rencontre une première fois en 1961. On apprend que Godfrey, frère de Lawrence, Tabitha et Mortimer, est décédé en 1942. Tabitha imagine que Lawrence a transmis des informations aux Allemands, qui ont permis d'abattre l'avion de son frère. Elle a été enfermée à l'asile. En 1961, tout le monde se réunit pour les 50 ans de Mortimer. Et l'on a un premier aperçu de cette famille que chaque chapitre nous aidera à mieux connaitre.
Comment entrer chez eux ? Par le biais d'un jeune écrivain engagé pour écrire l'histoire de cette famille.
Notre roman se déroule sur quelques mois de l'année 1990. La vie de Michael alterne avec des portraits de chaque membre de la famille Winshaw. Chacun est riche et puissant dans un domaine particulier. Hilary est la reine du petit écran et de la presse. Henry est un politique sans foi ni loi. Roddy est un galeriste renommé. Dorothy est à la tête d'un groupe alimentaire, prônant l'élevage intensif. Thomas est financier et Mark, marchand d'armes. Chacun nous permet de découvrir un pan de la société anglaise, complètement manipulée par ces quelques personnages sans scrupules. Ils n'ont qu'un idéal, devenir chaque jour plus riche et puissant. Cela se fait aux dépens de la sécurité sociale anglaise, de sa santé intellectuelle et physique, de ses économies, et même de sa sécurité ! Bref, chacun est une plaie pour la société.

Sous des allures de roman policier, avec un enquêteur et écrivain presque raté qu'est Michael, ce roman est aussi très politique. Il signale les dommages collatéraux de la politique de Thatcher. Mais jamais cela n'est pesant, c'est bien souvent drôle (même si on rit un peu jaune) ou émouvant. Enfin, ce roman s'interroge aussi sur le travail de l'écrivain, et plus largement de l'artiste, ainsi que sur celui des éditeurs et marchands d'art. Sa construction sous forme d'enquête et de personnalités qui se répondent est très agréable. Et l'on trouve des références à Agatha Christie comme au roman gothique. Alors certes, c'est parfois excessif et caricatural mais ça reste délicieusement british et très second degré. Au total, c'est un roman très complet et en cela très plaisant.

LC mois anglais

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vendredi 4 août 2017

Mystère rue des Saints-Pères

Ce polar de Claude Izner patientait dans ma PAL depuis des plombes. Ayant décidé de m'atteler à la montagne, il a fait partie des premiers à changer de pile. Sympa pour son ambiance, pas dingue pour son intrigue, il sera parfait sur la plage.

1889, l'expo universelle bat son plein et l'on inaugure la Tour Eiffel. Parmi les badauds, Victor Legris et Kenji Mori, tous deux libraires. Ils ont rendez-vous avec Marius Bonnet et sa fine équipe du Passe-Partout. Parmi les journalistes, une belle dessinatrice, Tasha, ensorcelle Victor. Rapidement, un drame distrait son attention, une femme s'écroule, piquée au coup. Abeilles tueuses ? Crime farfelu ? Tout aurait pu s'arrêter là. Mais d'autres morts étranges se succèdent à l'expo universelle. Heureusement, Victor est sur le coup... Enfin, quand il ne rêve pas de Tasha.


Ce que j'ai préféré de ce livre reste Paris et son air de fête, les merveilles de l'expo, les quartiers si divers entre la rue des Saints-Pères et le coin de Tasha, les courses incessantes de Victor.. Et bien sûr, la librairie, où Joseph travaille plus que nos deux libraires réunis. Mais le lieu ne fait pas tout, les personnages auraient mérité un peu plus de soin ainsi que l'intrigue, finalement très simple et sans intérêt.

lundi 17 juillet 2017

Les quatre fleuves

J'ai eu la joie de découvrir un Vargas un peu différent de ceux que je connaissais. Ici, il s'agit d'un roman graphique, presque d'une bande dessinée en collaboration avec Edmond Baudoin. 

On reste dans l'univers familier du polar et Adamsberg est au rendez-vous. Il ne ressemble pas du tout au Adamsberg de mon imagination. Danglard non plus. Mais tant pis. Par contre, l'enquête est sympa. Plus courte que d'habitude, certainement à cause du format mais pas moins palpitante ! 

Grégoire et Vincent organisent souvent des vols à la tire et autres magouilles. Mais cette fois-ci, ils s'attaquent à un poisson trop gros pour eux. Dans le sac du vieux qu'ils ont bousculé, il y a pas mal de trucs louches. Astrologie, magie noire et compagnie. Et Vincent se fait descendre. Grégoire tourne un peu trop près de l'immeuble de Vincent, ce n'est pas prudent. Et Adamsberg le repère. Il faut dire que Grégoire ne passe pas inaperçu avec ses rollers et ses cannettes de bière, qu'il ramasse pour son père. Lequel les utilise pour reproduire la fontaine des quatre fleuves du Bernin. Dans son jardin.

Bref, tout le monde est un peu tapé chez Vargas. Surtout les meurtriers. Et celui-là, il est possible que ce ne soit pas un vieux inoffensif mais Le Bélier, tueur en série qui signe ses crimes d'un joli bélier... Bref, ça craint pour Grégoire car Adamsberg a beau sentir les trucs, il n'est toujours pas d'une vivacité qui permette de tout contrer...

Très chouette cette collaboration entre Vargas et Baudoin, une bonne lecture pour se détendre cet été. 

Bernin, 4 fleuves, rome

mercredi 28 juin 2017

Towards zero

Un mois anglais sans Agatha, est-ce possible ? Et contrairement à l'an dernier, j'ai pioché un bon cru, en tous cas, à mes yeux. 

La construction y est pour quelque chose avec une mise en place peut être plus complexe que d'habitude, à la fois autour d'un Mr MacWhirter, qu'on ne retrouve qu'au dénouement, ce qui rend le procédé un peu mal amené, de Battle, de Scotland Yard, qui a quelques problèmes familiaux, de l'assassin qui tend ses filets, etc.

Puis l'on rentre dans le vif du sujet avec Neville et Kay Strange. Ceux-ci prévoient de passer quelques jours dans une maison de famille où Neville a grandi, auprès de Lady Tressilian. Mais à la période où Audrey Strange, première épouse de Neville, a l'habitude de venir. Cela crée vite une ambiance invivable entre allusions et jalousies. Neville veut-il rester avec Kay ou revenir auprès d'Audrey ? Tout le monde se le demande... et a son avis sur la question. Mais avant la fin du séjour, les choses prennent un tour plus dramatique qu'un simple triangle amoureux. Lady Tressilian est retrouvée morte, le crane fracturé. Personne n'est entré ou sorti. Qui est le coupable ? La gentille dame de compagnie, le pupille, l'ami, l'épouse ou l'ex ?

Battle est sur le coup avec d'autres agents. Poirot n'est pas là même s'il est évoqué... Et heureusement, MacWhirter réapparait. 

Un bon petit Agatha Christie, avec une théorie intéressante, portée par le titre et l'avocat de Mrs Tressilian : le crime n'est que l'aboutissement, le zéro... mais il y a toute une pelote à remonter pour le comprendre. 



dimanche 25 décembre 2016

Joyeux Noël Merry Christmas

Et voilà, j'ai enfin lu mon premier Mary Higgins Clark ! Je ne sais pas si ça compte car ce sont plutôt des nouvelles. A travers quatre histoires, nous suivons Henry Parker Britland et son épouse, Sunday. Lui est ex-président des USA, elle est avocate et membre du congrès. Et bien sûr, il leur arrive plein d'aventures. 

Un crime passionnel. Shipman, grand ami du président, vient d'être accusé du meurtre de sa maîtresse, Arabella. Les circonstances sont accablantes puisque la jeune femme a été trouvée baignant dans son sang, dans le salon de son amant. Et le revolver était bourré d'empreintes de Shipman. Heureusement pour lui, Sunday et Henry décident de mener l'enquête. 

On a enlevé la femme du Président. Sunday vient d'être enlevée et la demande de rançon est élevée. Il faudrait extrader un criminel dangereux pour retrouver la belle épouse du président. 

Ohé du Colombia ! Henry vient de s'offrir un yacht sur lequel s'est déroulé un étrange crime ou suicide. Garcia del Rio, premier ministre du Costa Barria, y a disparu. Des années plus tard, Sunday relance l'enquête avec l'aide d'Henry, qui rassemble ses souvenirs pour retrouver des indices. 

Joyeux Noël, Merry Christmas. Un petit garçon est trouvé près de la maison de Sunday et Henry alors qu'ils préparent le sapin de Noël. Étrangement personne n'a donné l'alerte ! 

Effectivement, ça se lit bien Mary Higgins Clark. Mais c'est pas très fou. Tout se termine toujours bien pour ce petit couple parfait, inspiré à l'écrivain par une série radiophonique. Et puis, même si Sunday est débrouillarde et pas bête, c'est toujours le président qui lui sauve la mise. Bref, un peu trop happy end à l'américaine pour moi !


Joyeux Noël à tous ! 

mercredi 30 novembre 2016

Elephants can remember

C'est une année pleine de contrastes quant à mes lectures d'Agatha Christie.
Avec ce titre, bonne pioche. Un Agatha très sympa avec un Hercule Poirot secondée par une Mrs Oliver très proche de notre auteur, écrivain à succès de polars mais pas encore détective.

Quand elle est abordée par Mrs Burton-Cox lors d'un déjeuner d'écrivains, Mrs Oliver a deux options : ignorer la demande ou mener une enquête. Car l'interpellation est particulière et demande de remonter dans le temps, lors du double suicide de Lord et Lady Ravenscroft. Mais est-ce elle ou lui qui a tiré ? Notre romancière décide de reprendre l'affaire et de débusquer des "éléphants", comprendre des personnes qui se souviennent de l'affaire et ont des indices à partager. On commence avec la fille des Ravenscroft, Célia, concernée au premier chef, puisque future brue de Mrs. Burton-Cox et filleule de la romancière. Aidée d'Hercule Poirot, Mrs. Oliver mène les interrogatoires. Quant au détective, il fait des listes et découvre la vérité... Un peu après le lecteur ! Mais ça n'en reste pas moins un bon cru.

"Curiosity. I don't know who invented curiosity. It is said to be usually associated with the cat. Curiosity killed the cat. But I should say really that the Greeks were the inventors of curiosity. They wanted to know. Before them, as far as I can see, nobody wanted to know much. They just wanted to know what the rules of the country they were living in were, and how they could avoid having their heads cut off or being impaled on spikes or something disagreeable happening to them."