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lundi 20 novembre 2017

Ubik - Le scénario

La présence de ce livre dans ma bibliothèque est le fruit d'une erreur du père Noël, qui a confondu roman et scénario. C'est un peu bizarre de découvrir un roman à travers le scénario qu'en a écrit l'auteur lui-même, Philip K. Dick. Il manque un peu de chair. Restent les dialogues et les indications scéniques. Mais pas à la manière d'une pièce de théâtre, comme si tu lisais un résumé. Bref, ce n'était pas vraiment ce que je voulais lire et le format scénario ne m'a pas emballée. Et maintenant, j'ai moins envie de lire le roman dont je connais partiellement l'intrigue.

Tout commence avec Glen Runciter, propriétaire d'une entreprise de contre télépathes, qui consulte Ella, son épouse mi-vivante. Dans le monde futuriste de Dick, la télépathie est courante et sert à espionner ses concurrents. Il faut donc s'en protéger par des neutraliseurs, des anti-psis. Et les mi-vivants ? Ils ne sont pas tout à fait morts. Ils sont congelés et peuvent être consultés par leurs proches. Il y a aussi d'autres curiosités comme ce monde où les choses sont reines et doivent être payées à chaque usage : pour sortir de chez soi, il faut payer la porte. Parmi les hommes de Runciter, Joe Chip, l'anti héros parfait, fauché mais bon neutraliseur.
Runciter accepte un contrat sur la lune et envoie ses meilleurs éléments. Et là, boum, piège et mort de Runciter. L'équipe s'enfuit mais tout semble avoir vieilli prématurément autour d'eux... et en eux. Enfin, à ce qu'il semble !
Et partout, des pubs pour Ubik. Un élément qui prend de l'importance à mesure de l'intrigue...

Sans vous en dire plus pour ne pas complétement spoiler l'histoire, j'ai trouvé l'intrigue très chouette et les éléments contextuels de 1992 (le futur) et 1939 (le passé) très bien amenés. A voir si je me laisse séduire par le roman.
Magritte, double secret

vendredi 12 mai 2017

A Scanner darkly

J'ai mis pas mal de temps pour lire ce roman de Philip K. Dick, je ne suis jamais vraiment rentrée dedans, malheureusement. Pourtant le thème était prometteur : la drogue. Mais je n'ai pas accroché à l'écriture, ni aux personnages. Et j'attendais plus de SF que ça.

Fred évolue dans la brigade des stups. Il est chargé de surveiller Bob Arctor, Luckman et Barris, dealers et accros à la substance D. Ce Bob est particulièrement louche avec ses trous dans l'emploi du temps... Et pour cause, puisqu'il n'est autre que Fred. Un Fred / Bob qui ne se rend pas compte qu'il est le même homme, qu'il est à la fois schizo et parano. Car la substance D est à la fois abordable et mortelle. Elle attaque le cerveau dont les hémisphères ne se connectent plus. Bref, l'idée est fabuleuse et la description des symptômes également. Sauf que c'est assez lent, très pesant et noir. Quelques scènes délirantes viennent apporter un peu de légèreté, notamment celle des vitesses du vélo qui ont disparu mais l'ensemble reste lourd. Jusqu'à ce qu'apparaisse l'incapacité de Fred aux yeux de ses supérieurs. Et qu'il entame une nouvelle vie sous le nom de Bruce.

Ce qui m'a principalement déplu : le peu de SF. C'est ce que je venais chercher et j'ai visiblement pris le mauvais titre. A part le brouilleur qui permet à Fred de dissimuler son identité, et sur laquelle repose l'intrigue, pas grand chose. Si l'état policier en arrière-plan. Mais sinon, on reste dans une pseudo-normalité. Je n'ai pas non plus aimé le rythme, je me suis parfois ennuyée et la plume de l'auteur ne m'a pas non plus retenue. Bref, c'est une rencontre manquée.

Vase biface

mardi 6 septembre 2016

The Minority report

J'avais vu le film avec Tom Cruise, inspiré de cette nouvelle de Philip K. Dick, à sa sortie mais n'en gardais qu'un souvenir diffus. Avec la lecture de cette nouvelle, les images me sont revenues.

John Anderton, cinquantenaire, est à la tête d'une police étonnante, le "Precrime", qui rend impossible le crime depuis 30 ans. Lors de la visite de son futur assistant, Witwer, il apprend qu'il va assassiner quelqu'un. Son unique solution ? Fuir. Il se met à la recherche de sa victime pour comprendre de quoi il s'agit. Il imagine un complot de Witwer, de sa femme, du gouvernement... Mais pour lui, c'est clair, il ne va certainement pas commettre un crime. 

Le "Precrime" est un concept étonnant. Trois mutants, des êtres au cerveau abîmé et au corps déformé, sont au cœur de cette entreprise. Leurs prédictions permettent d’appréhender un criminel avant qu'il ne parvienne à ses fins. Le monde de cette nouvelle est donc celui d'un gouvernement autoritaire, qui dénie la liberté et croit au déterminisme de ses habitants.

Sans dévoiler comment se termine cette nouvelle, sachez que le "minority report" est le rapport qui contredit les deux autres rapports concordants, que l'on pourrait appeler "majority report". Donc si deux des mutants prédisent que vous allez tuer, vous êtes cuits. Si ce n'est qu'un, ça se discute !

Une nouvelle au rythme agréable, qui joue avec les nerfs du narrateur et intrigue le lecteur, parfaite pour ouvrir le mois américain de Titine sur mon blog !



mercredi 26 mars 2008

Ce que disent les morts


C'est la première fois que je lisais Philip Kindred Dick et je ne suis pas déçue, j'ai simplement trouvé cela trop court. Dans cette nouvelle, il crée un monde assez proche du notre mais pourtant différent. L'enterrement est devenu une obscénité et l'on conserve les morts que l'on ranime pour des semi-vies. Louis Sarapis, puissant industriel, introduit dans tous les milieux économiques et politiques, a confié cette tache à son homme de confiance, Johnny Barefoot. Or, quand vient le moment d'éveiller son patron, le système, bien rodé, échoue. Echec ? Pas sûr. Une voix perceptible par les satellites, transmise par le téléphone, la télévision, la radio ressemble étrangement à celle de Sarapis. Sa petite fille et héritière, Kathy, ses associés, son candidat à la présidentielle suivent ses paroles qui, bizarrement, arrivent toujours à point nommé, ne permettant pas de soupçonner un enregistrement avant sa mort... Mais comment a-t-il pu mettre au point une telle stratégie pour dominer les médias ? Est-il vraiment mort ?