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mardi 14 mai 2013

Le bonheur conjugal

Autant l'annoncer tout de suite, la vie conjugale selon ce roman de Tahar Ben Jelloun n'est pas rose. On y cherche le bonheur.

La vie conjugale du peintre et de sa femme nous est racontée par les deux protagonistes. Le peintre commence. Il est resté paralysé suite à un AVC. Il s'agace de ce corps devenu lourd et rumine son passé, notamment sa vie conjugale avec une femme qu'il dit adorer même s'il la trompe, travaille beaucoup et lui parle peu. Il contemple la déchéance de ce mariage.



Amina prend ensuite la parole et livre sa version des faits. Enfant adoptée, elle vit dans le ressentiment. Elle est jalouse et violente dans ses propos et ses actes. L'aime-t-elle encore, ce peintre bloqué en fauteuil ? Peut-elle lui pardonner ses écarts ? C'est tout l'enjeu de cette seconde partie.

Un roman dur sur le mariage, sur l'usure et le désamour... Brr...!
Heureusement que le style reste sympa parce que le thème ne m'a pas emballée.


mardi 2 septembre 2008

Sur ma mère

Un roman d’un écrivain qui m’est cher, Tahar ben Jelloun, sur un sujet difficile : la maladie et la mort de sa mère.

Lalla Fatma est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle oscille entre délires et lucidité. Son fils invente à partir des bribes saisies au vol le passé de sa mère, son histoire. Une maman qui redevient petite fille, qui discute avec les morts, qui confond ses enfants avec ses frères et sœurs ou ses parents. Reviennent en force les moments importants : les trois mariages, les naissances, les journées à préparer les grands repas, les moments d’intimité entre femmes, les déménagements, les rebondissements politiques… Derrière les mots de l’enfant, on devine une mère affaiblie, qui perd sa dignité. Auprès d’elle, Keltoum, qui la soigne, lui tient compagnie, lui parle et l’agace. Une femme qui profite de la situation mais tient sa promesse, reste fidèle à son amie malade.


L’auteur jongle entre passé et présent, entre souvenirs et événements quotidiens, entre coups de fil et visites. Récit touchant, témoignage d’amour d’un fils à sa mère, essai de reconstitution d’une vie qu’il a mal connue, entre Fès et Tanger. Ici, un peu de Maroc dans la vie quotidienne mais moins d'exotisme que dans d’autres romans car cette situation est, hélas, assez universelle.