Affichage des articles dont le libellé est Darrieussecq (Marie). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Darrieussecq (Marie). Afficher tous les articles

lundi 20 juin 2022

Le bébé

Je retrouve Marie Darrieussecq avec un livre dont le titre m'a intriguée. Comme elle le dit, ce n'est pas si souvent qu'on parle de bébé en littérature.  

A travers deux cahiers et trois saisons, l'auteure nous partage son quotidien avec son bébé. Il est question de ses sensations et de ses réactions devant ce nouvel être. Bien entendu, elle parle accouchement et couveuse - le bébé est préma. Mais aussi du rythme repas - repos. Elle suit le développement du bébé, ses maladies, ses interactions avec le monde - et surtout avec elle.

Assez court, pas très passionnant, c'est peut-être un livre qui parlera plus aux parents !



lundi 18 novembre 2019

La mer à l'envers

Marie Darrieussecq est dans la bibliothèque familiale mais je ne crois pas l'avoir déjà lue. C'est plutôt le thème de son dernier roman qui m'a fait sauter le pas. 

Rose est en croisière avec ses enfants. Elle se pose des questions sur son mariage, sur son travail. Et puis, c'est le choc quand, en une nuit comme les autres, l'énorme bateau en croise un tout petit. Les migrants sont accueillis temporairement avant d'être laissés à un port. Il ne s'est rien passé, personne n'a rien vu, ou presque. Rose, un médecin et quelques autres ont croisé des regards, serré des mains. Et la vie continue, sauf que Rose suit Younès, de loin en loin, après lui avoir donné le portable de son fils. Elle déménage, s'installe comme psychologue mais finit guérisseuse, ne répond pas aux appels de Younès sauf lorsqu'ils se font trop pressants. 

C'est l'histoire d'une rencontre, de deux mondes qui se croisent rapidement, qui s'effleurent. C'est surtout celle d'une femme, pas héroïque très longtemps, mais humaine à plein temps, qui ne laisse pas ternir son regard, qui ne joue pas l'indifférence, qui tente quelque chose, fait confiance parfois. Ce n'est pas tout le temps, c'est de temps à autres, ce n'est pas dans sa vie de famille par exemple, qui coule toute douce, c'est un peu dans sa vie pro, c'est ailleurs. Une belle façon de se laisser toucher par un sujet essentiel, réduit dans nos médias à une masse informe "les migrants", alors que des histoires et des traumas habitent ces humains qui fuient l'indicible. 


mardi 16 septembre 2008

Tom est mort

Vous rappelez-vous de l'émoi qu'a provoqué ce livre l'année dernière ? Les débats qu'il a suscités ? Voilà pourquoi cette lecture n'a lieu que si tardivement. On en entendait trop parler, il fallait crier au scandale ou au chef-d'oeuvre (nettement moins). Je ne crie pas. Je l'ai lu. Faut-il vous raconter ? Tom est mort. Tout est là. Marie Darrieussecq en scande son texte, sorte de journal intime, de memorandum des dix années écoulées depuis la mort de son fils, l'accident. Lequel ? Vous ne le saurez qu'au dernier paragraphe, et c'est peut être la seule curiosité malsaine qui vous pousse à poursuivre cette lecture. Franchement, cette fin est gênante, elle donne à ce livre une sorte de... je ne sais pas, facilité, vulgarité, le mauvais coté des best-sellers. Mais je ne vais pas trop insister sur ce dernier paragraphe. Entre la première phrase et la dernière, dix ans de souvenirs douloureux, des plus atroces moments (morgue, choix des vétements, du cerceuil, de l'incinération...) aux plus intimes ressentis. Mais... Tout cela reste froid, tend à être détaché, la narratrice s'observe avec un certain recul. Le sujet me paraissait très dur, la dureté du ton entrave toute compassion. Et c'est peut être cela qui est le plus appréciable ce roman, pour son style sans pathos. Certains se sont ennuyés, heureusement pour moi, il n'y pas assez de pages pour cela.