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vendredi 31 août 2018

La Ville des prodiges

C'est l'ami Cléanthe qui m'a donné envie de sortir ce titre de ma PAL. Bon, à 100 pages près, c'est un pavé de l'été ;)

Dans une Barcelone en pleine expansion, à la veille de l'expo universelle de 1888, débarque Onofre Bouvila. Sans un sou en poche, il lui faut rapidement trouver du travail. Mais malin et sans scrupule, la question financière ne le taraude pas longtemps. D'abord comme agitateur politique, puis dans la mafia locale, il se fait un nom qui lui permet d'épouser la jeune femme de ses rêves. En ces années de guerres et d'inventions, il investit dans les armes ou le cinéma comme dans des carottes. Sans s'intéresser véritablement au sujet mais à ce qu'il peut lui rapporter. Ce sont les magouilles, les rêves de grandeur, les manipulations d'Onofre que nous suivons dans ce roman. Personnage qui s'ennuie vite, qui aime la nouveauté, le renouveau, il va sans cesse de l'avant, que ce soit pour monter un cinéma, restaurer une vieille demeure ou séduire une femme. Mais on y lit aussi l'évolution de Barcelone, de son urbanisme. Et les progrès du siècle, entre les diverses expositions universelles, de 1888 à 1929.

Roman foisonnant, écriture dense, rapide, quelques digressions, c'est une jolie lecture que celle-ci malgré un héros détestable.

lundi 9 octobre 2017

Trois vies de saints

Ce titre d'Eduardo Mendoza m'inspirait tout comme sa couverture. Hélas, je suis restée tout à fait insensible à ces trois histoires et à l'écriture de l'artiste. C'est vraiment le genre de livre pour lequel je sens bien que je suis passée à côté. 

La Baleine. Imaginez l'honneur que serait recevoir un évêque sous votre toit durant un congrès eucharistique. Même si celui-ci vient d'Amérique du Sud et n'a rien de remarquable. Pensez maintenant qu'il doive rester chez vous au-delà de la durée annoncée en raison d'un coup d'état dans son pays. Il devient tout de suite un peu gênant. C'est pourquoi il déménage de la maison de la tante, très chic, du narrateur, à la maison de ses parents, plus populaire. Et qu'il n'a bientôt plus grand chose d'un évêque respecté... A travers les yeux d'un jeune garçon puis jeune homme, nous observons les jeux de pouvoir des adultes, les ambitions, les petitesses.

La fin de Dubslav. Un homme vient recevoir un prix pour sa mère qui vient de mourir. Il en profite pour nous raconter sa triste vie et ce n'est pas super passionnant. Et pour faire un discours devant une assemblée bien pensante.

Le Malentendu. Une femme vient donner des cours en prison. Parmi les hommes qui assistent aux cours, un lecteur avide se détache. Il se met aussi à écrire et devient un homme célèbre. Histoire de cette relation étrange, fondée, des deux côtés, sur des malentendus.

A vrai dire, je n'ai trouvé de l'intérêt qu'à la lecture de la première histoire. La seconde m'a paru particulièrement insignifiante. Et la dernière m'a plus plu pour son contexte qu'autre chose. Je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages, à leurs histoires, à leurs lieux de vie. Et pour ceux qui s'interrogent encore, non, les personnages ne sont pas des saints ! Bref, une lecture qui ne restera pas dans ma mémoire.