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lundi 24 août 2020

La Senora

Il est dans ma PAL des livres que j'avais complètement oublié. Celui de Catherine Clément en fait partie. C'est un roman historique qui se déroule au XVIe siècle, un siècle où tout change avec la découverte récente des Indes, la Réforme de Luther, la Renaissance, l'empire des Habsbourg et l'expansion de l'inquisition.


Notre histoire débute en 1510 à Lisbonne où Joao et Béatriz grandissent ensemble dans une famille marrane, c'est à dire de juifs contraints à la conversion qui continuent de suivre leurs rites. Les deux cousins sont fascinés par les caravelles du port où ils aiment à jouer jusqu'aux fiançailles et au mariage de Béatriz avec Francisco Mendès. Joao est formé au commerce chez sa cousine tandis qu'il brûle d'amour pour elle. Et cet amour ne cessera jusqu'à sa mort ! Béatriz semble très attachée à son mari. A la mort de celui-ci, c'est le premier bouleversement. La situation change au Portugal, il vaut mieux rejoindre Diogo, le frère de Francisco à Anvers. Ce n'est que le début du voyage car Béatriz et les siens n'aurons de cesse que de trouver un lieu accueillant et protégé pour les juifs. Le voyage les conduira de Venise à Istanbul en passant par Ferrare, Chypre, Naxos, Salonique, la Palestine et bien d'autres lieux. 

Ce roman est à la fois un roman d'aventures, où nous suivons Joao sur les mers, commis de sa cousine, banquier et chevalier - puis duc de Naxos ! - mais aussi un roman d'amour, où nous suivons les sentiments complexes que se portent les cousins et un roman historique inspiré de personnages réels. La Senora - Béatriz ou Gracia - a effectivement soutenu la fuite et l'installation de juifs dans l'empire Ottoman tandis que Joao a eu comme créanciers les Habsbourg et le royaume de France. Si Joao est assez attachant, Béatriz passe de la froideur à la colère, propose des plans étonnants, bref n'est pas rendue très sympathique. Par contre, quelle femme de tête et d'action ! 


mercredi 21 novembre 2012

La reine des cipayes

Voilà un roman de Catherine Clément qui m'a beaucoup rappelé Dans la ville d'or et d'argent. Ce qui n'est pas fondamentalement étonnant puisque le récit commence en Inde, en 1828 ou 1829 voire 1831 et se termine en 1858 pour notre personnage principal, Manikarnika, plus connue sous le nom de Lakshmi Bai. Soit à peu près la même période que Hazrat Mahal. Et sur le même thème de la révolte des cipayes. 

Ici, c'est à Lakshmi, dite aussi Chabili, que s’intéresse l'auteur. La première moitié du roman (et celle que j'ai le plus aimé) est dédiée à sa jeunesse. Garçon manquée, elle surpasse les garçons avec lesquels elle grandit. Obéissante, elle épouse le maharaja de Jhansi, Gangadar, un homme fantasque qui aime se travestir. 
A sa mort, Jhansi ne revient pas à l'enfant que le maharaja a adopté mais aux anglais. Chabili cherche un recours. Quand éclate la révolte des cipayes, la jeune femme hésite. Initialement, elle reste fidèle aux anglais avant de se révolter. Elle devient alors une formidable guerrière et une meneuse d'hommes.

Cette histoire de la révolte indienne et le portrait de cette femme sont marquants, presque fascinants notamment parce qu'on les connait mal. Il manque une carte et/ou une chronologie en annexe du roman. C'est une géographie que je ne connais pas précisément et j'ai un peu de mal à voir les lieux concernés par les combats.
Je ne comprends pas bien l’intérêt des très rares chapitres européens, qu'ils concernent Marx ou Victoria. 
Et je regrette que Chabili reste si mystérieuse, si froide. Un roman qui laisse un petit goût de fadeur. Dommage