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lundi 22 juin 2020

Les premiers hommes dans la Lune

Voici un livre de SF que j'ai découvert avec plaisir puis lassitude. C'est notre cher H. G. Wells qui en est l'auteur et il était sur ma LAL depuis des siècles.
Fontana

Bedford s'est rendu dans un lieu reculé pour échapper à ses créanciers et écrire un drame qui lui permettra de retrouver des fonds. Son voisin est un homme curieux, qui passe tous les jours devant sa maison, en gesticulant bizarrement. Bedford l'entreprend et découvre Cavor, un savant qui vient s'aérer les idées en marchant. Mais se savoir observé le bloque, il n'arrive plus à travailler. Bedford lui propose de venir papoter avec lui chaque jour et découvre ainsi plein de sujets scientifiques... Jusqu'à ce que le projet de Cavor, créer une molécule qui crée l'apesanteur, l'intrigue. Il s'y intéresse et imagine des applications pratiques. Ensemble, ils mettent au point une sphère qui leur permettra d'aller dans l'espace, jusque sur la lune. 

Cette aventure, ainsi que la découverte de la lune et de ses habitants, est plutôt réussie et sympathique même si les scientifiques doivent doucement rigoler des hypothèses de Bedford et Cavor. Par contre, les personnages ne sont jamais attachants et les Sélénites sont finalement calqués sur l'organisation des fourmis ou des abeilles. C'est peut-être de la SF un peu dépassée mais je regrette qu'il n'y ait pas vraiment de surprises !

jeudi 15 juin 2017

L'amour et M. Lewisham

Sous-titré "Histoire d'un très jeune couple", ce roman de H.G.Wells est un anti roman d'amour. Il en reprend les codes et il s'en moque allégrement. Sympathique sans être dingue, il aurait mérité plus de concision.

"En ce prélude, il ne sera pas question de l'amour, et cet antagoniste n’apparaitra réellement qu'au troisième chapitre". 
Oui, le ton est donné dès l'incipit ! Il va falloir lutter. 
Le lecteur rencontre M. Lewisham alors qu'il est maître adjoint et fournit dans sa petite chambre un travail considérable pour avancer dans ses études. C'est dans ce lieu que l'on découvre toute la philosophie et l'ambition du jeune homme à travers ses livres, les citations épinglées aux murs et son emploi du temps bien chargé. C'est sans compter sur le fameux amour du troisième chapitre, qui se présente sous les pas et les traits de la mignonne Ethel dès le premier chapitre. Mais comme l'indique également notre auteur, tout ceci n'est qu'un prélude et c'est à Londres, quelques années plus tard, que se joue l'essentiel de notre tragi-comédie. 

Wells n'y va pas de main morte avec son héros. Il le ridiculise tant et plus, il ne cesse d'ironiser sur la jeunesse et le mariage, bref, il s'amuse. Et le lecteur aussi, tout en ayant pitié du pauvre garçon. Dans cette sévère société victorienne, le romantisme et le rêve s'étiolent face à l'ambition et la tromperie londonienne (la scène de spiritisme en est le plus bel exemple). Un roman très différent de l'étiquette "anticipation" que l'on colle à l'auteur. 



Du même et dans un genre similaire, j'avais beaucoup aimé Miss Waters.

samedi 22 septembre 2007

Miss Waters



Que se passe-t-il quand une honorable famille anglaise accueille une sirène dans son salon ?

Voilà une expérience que Wells a imaginé avec brio. La famille Bunting aime à prendre des bains dans la Manche. Cela nécessite des précautions : charmants vêtements de bains, corde à la taille et surveillance des jeunes filles. Le tout doit refléter distinction et bonne éducation.

Lorsqu'une jeune inconnue est en difficulté, Fred Bunting n'hésite pas une seconde... à plonger ? Non, à aller chercher une échelle pour que la demoiselle s'y accroche. Une fois sur le sable, stupéfaction générale : la jeune femme a une queue de poisson. Mrs Bunting lui offre l'hospitalité touchée par l'humble recherche de la sirène : cette dernière veut trouver son âme. La sirène est nommée miss Waters et tout est mis en place pour qu'elle puisse vivre normalement. Les détails pratiques sont facilement surmontés (ainsi que les articles de la presse à scandale) mais l'écart entre les mentalités des humains et des créatures immortelles est énorme. Cela empêchera-t-il à certains de lier des relations plus fortes ? L'incroyable mystère et la seduction qui émanent de miss Waters ne permettent pas d'en douter. Ce récit permet à Wells une critique amusante de la société et de ses us. Le ton est ironique du début à la fin et les portraits des personnages bien brossés. Une lecture très plaisante !