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jeudi 28 mars 2019

Faire surface

J'enchaine sur un autre Margaret Atwood, dont je sors encore plus déçue que du précédent. J'ai trouvé ça long et sans intérêt.

Notre héroïne revient dans la maison familiale, des années après avoir rompu avec sa famille. On l'a appelée car son père a disparu. Elle est accompagné de Joe, son ami, et de David et Anna, un couple. Sa maison, isolée sur un lac, les plonge dans une nature omniprésente, loin de la "civilisation". Et c'est comme si des vacances commençaient pour le groupe, qui semble oublier pourquoi il est là et s'adonne à la pêche, à filmer des bouts de n'importe quoi... Enfin, tous sauf notre héroïne, qui revoit son enfance, son mariage, son frère. L'ambiance est pesante, saturée d'enjeux de pouvoir, notamment de la part de David. C'est glauque, c'est oppressant, on souhaite échapper à cette île... Mais c'est le lieu pour l'héroïne d'un réveil, d'un voyage initiatique et oedipien qui la conduira à plus de liberté. Ou de folie, ce qui peut revenir au même.

Un roman long, lent, trop pour moi en ce moment. Avec des personnages exaspérants.

jeudi 20 décembre 2018

Lady Oracle

Margaret Atwood... Au-delà du regain d'intérêt pour cette auteure autour de la série la Servante écarlate (que je n'ai ni vue ni lue), ce sont les billets de Litterama qui m'ont donné envie de poursuivre ma découverte. Je sors de cette lecture un peu déçue, j'ai trouvé tout cela bien bavard alors qu'il y avait de bonnes trouvailles.

Joan vient de s'installer en Italie, après avoir simulé sa mort. A travers des flashbacks de son enfance, de son adolescence, et de sa vie d'épouse, on découvre une jeune fille obèse, constamment critiquée par sa mère, puis une jeune femme mince et séduisante, qui écrit sous un pseudo, qui épouse le premier venu et complexe d'avoir une double vie. On suit les divers épisodes d'une vie qui ne semble jamais choisie. Joan semble passer de la guerre contre sa mère à une guerre contre elle-même, nouant des relations avec des personnes qui la prennent pour une potiche ou l'humilient, revivant perpétuellement les humiliations et rebuffades de l'enfance et celles même qu'elle inflige, adolescente, à sa mère. C'est malgré elle qu'elle devient une femme de lettres en vue avec son ouvrage entre féminisme et occultisme. Toujours prête à se trahir, elle préfère fuir !

C'est un roman intimiste, avec ce regard double d'une femme sur elle-même, qui ne manque pas d'humour ou de situations cocasses pour alléger le désespoir sous-jacent. 

lundi 6 juillet 2009

L'odyssée de Pénélope


Ce livre d'Atwood m'intriguait beaucoup. Il faisait partie de la sélection swapomythique mais aussi des collections de ma bibliothèque municipale. Il était sur un présentoir, je l'ai vu, je l'ai emprunté. Voilà.

C'est Pénélope qui, du champ des asphodèles, nous conte son histoire et celle de ses servantes, pendues par Ulysse. La pauvre regrette sa vie passée et ses choix. Régulièrement, à la manière du choeur antique, les servantes mêlent leurs voix en un chant nostalgique ou vengeur.

La vie de Pénélope est celle qu'on entrevoit chez Homère, fade petite épouse pas très jolie, second choix par rapport à Hélène, sa cousine. Elle épouse Ulysse chez qui elle trouve un mari à la hauteur de son intelligence. Rusé et conteur (pour ne pas dire menteur), il la berce de ses histoires avant et après la guerre de Troie et son errance malheureuse de dix ans (enfin, faire l'amour à Calypso ne devait pas être si désagréable pour qu'il soit resté si longtemps auprès d'elle. Et c'est pas moi, c'est Homère qui le dit). Pendant ce temps, Pénélope coud. Et nourrit des prétendants excités par sa dot. Et charge ses servantes de les distraire et de devenir agents doubles. Sauf qu'en rentrant, Ulysse est pas très content de voir ses richesses accaparées par des morfales et les envoie dans l'autre monde. Et pend les servantes pour leur comportement. Il parait que Pénélope aurait dû être parmi elles. Pourquoi ? On suspecte sa fidélité mais sans avoir de vraie réponse à ce sujet. Il y a aussi une interprétation spirituelle que je vous laisse lire et qui m'a semblé complètement hors sujet...

Pour conclure, j'ajouterais que le style moderne et les différents types de tons employés sont agréables et diversifient les approches d'un personnage qui demeure assez terne. Et qui n'hésite pas à ternir les aventures d'Ulysse par des interprétations très terre à terre (mais très drôles).

lundi 10 septembre 2007

Le dernier homme

Voici le second livre surprise du paquet. Ce roman d'anticipation signé Margaret Atwood fait froid dans le dos.

Snowman est le dernier homme vivant sur terre. Autour de lui évoluent les enfants de Crake, ils ressemblent à des hommes mais le secret de leur identité est conservé jusqu'au bout. Snowman est donc seul, on ignore s'il est encore sur terre, pourquoi il survit et à quoi il a pu échapper. Au fur et à mesure de sa progression, de ses déplacements, il se rappelle son enfance, sa vie de jeune homme puis d'homme :
Dans ce XXIe siècle, de grands complexes regroupent les travailleurs de chaque groupe industriel et leurs familles. Ces lieux sont gardés et tout autour s'étend une effrayante plébézone où vit la majorité de la population. Snowman (ou Jimmy) grandit dans une zone consacrée à l'agroalimentaire et aux industries pharmaceutiques. Ses parents sont chercheurs. Sa vie de famille est presque normale jusqu'à ce que sa mère quitte son père.

Ce roman est prenant même s'il faut un certain temps pour apprécier le monde que construit Atwood. Manipulations génétiques, clonage et autres créations sont au rendez-vous. Un monde peu différent du notre finalement... c'est ce qui rend l'histoire encore plus effrayante.